«Les noms des candidats à la présidence du parti seront connus durant le congrès.» Les adversaires du président sortant, Abderrezak Makri, font de la résistance. Ils lui reprochent de vouloir organiser un congrès sur-mesure. Par conséquent, l'approbation des documents jugés importants, qui se mueront en projets de textes à soumettre au congrès, est reportée. En fait, le gros des discussions au sein du MSP se focalise sur les ajustements à apporter à la ligne politique du parti à la lumière des deux expériences politiques précédentes, à savoir celle où le MSP était allié du pouvoir et membre de l'Alliance présidentielle et du gouvernement et celle où le choix de basculer dans l'opposition a été entériné. Pour de nombreux cadres et militants de ce parti islamiste, «la stratégie du parti n'est pas figée, elle est variable à l'aune des enseignements et des leçons à tirer des expériences passées vécues par le parti». Dans ce contexte, hormis le règlement intérieur du congrès et le rapport sur la façon avec laquelle seront élus les congressistes au niveau des communes et des wilayas qui ont été adoptés par le CC, la validation des principaux documents ou les plus importants, a été reportée à la session du madjliss echoura du week-end prochain(20 et 21 avril). Présentés par la commission préparatoire du congrès ces documents n'ont pas été encore validés. Il est question du rapport de synthèse lié à la politique générale du parti durant le prochain quinquennat ou les amendements à apporter au nouveaux statuts de cette formation politique, et la manière avec laquelle sera élu le président du parti. Le débat s'étire autour de ces documents, jugés décisifs, car représentent la synthèse des réflexions et propositions des congrès de wilayas, dont les travaux sont achevés le 31 mars dernier. Selon le vice-président du parti, Athmane Laouar, les candidatures à la présidence du mouvement ne seront connues que le jour du congrès car les prétendants à la présidence du parti n'auront pas assez de temps pour aller défendre leur plan d'action au niveau de la base militante dans les wilayas, comme il a été suggéré par les propositions préliminaires. A ce propos, les candidatures seront multiples, car d'ores et déjà certaines wilayas appellent leurs poulains respectifs à se présenter. Dans cet ordre d'idées, les noms de Abdelmadjid Menasra, Athmane Laouar, Bouguerra Soltani sont cités. Ainsi, le MSP a dû laisser ouverte la session de son 7e majlis echoura jusqu'au 20 et 21 avril prochains, en vue de poursuivre l'examen de toutes les propositions sur lesquelles devrait trancher l'ultime conseil consultatif. A titre de rappel, les travaux du dernier conseil consultatif avant le congrès ont été tenus à huis clos durant les 6 et 7 avril derniers. Lors des travaux de la session dudit conseil, il a été procédé à l'examen et au débat autour de trois textes de résolutions liés au septième congrès du parti. Il s'agit de document se rapportant aux quotas des délégués qui devront élire le nouveau président du parti lors de son septième congrès, prévu les 10, 11 et 12 mai prochains. Le deuxième document est relatif à l'élection des congressistes au niveau des communes et des wilayas. Le reste des documents est lié au règlement intérieur du congrès et les statuts du mouvement. Il y a aussi le document lié à la séparation entre le prosélytisme (daâoua) ou la prédication et la mission politique du parti ainsi que celui portant sur la politique de formation. D'autre part, la réussite de la fusion entre le Front du changement (FC) et le MSP, a été marquée par le retour au bercail de plusieurs militants et cadres activant sous la houlette de Abdelmadjid Menasra.