Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires a décidé d'entamer un mouvement de grève à partir de jeudi, 29 avril. Ce dernier revendique principalement l'ouverture du dossier du statut particulier du corps des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le conseil national du syndicat du Snechu s'est réuni en session extraordinaire le 16 avril dernier, lors de laquelle il a décidé de renouer avec la contestation. Et pour cause, au bout de deux ans de négociations, les revendications de ce syndicat sont toujours en suspens. Le Snechu est toujours convié à des réunions de discussions avec les partenaires du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mais ces discussions, souligne le professeur Belhadj du bureau national du Snechu, sont des réunions «à blanc». «Nous sommes toujours en discussions avec notre tutelle, mais ces réunions entrent dans le cadre de l'ouverture du dialogue avec l'ensemble des partenaires sociaux, et la tutelle n'a tenu aucune de ses promesses vis-à-vis de notre corps, c'est pourquoi nous avons décidé de passer à l'action, d'autant que nous avons appris que l'Etat a décidé de l'ouverture du statut des enseignants des autres corps» a indiqué le professeur Belhadj. Les contestataires revendiquent principalement l'ouverture du dossier de leur statut particulier. Une chose qui ne peut pas se faire, souligne le professeur Belhadj, sans des réunions multisectorielles. «Il y a beaucoup d'aberration dans notre statut», souligne notre interlocuteur. Le Snechu revendique également, entre autres, le droit à l'activité lucrative, à une retraite digne et une solution pour la situation des maîtres-assistants. Au bout de deux ans de négociations sans résultats, les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, souligne le syndicat, ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol à travers la contestation. Le syndicat a décidé d'entamer un mouvement de grève avec arrêt de toutes les activités d'enseignement et d'évaluation de graduation et de post-graduation à partir du 29 avril prochain. Il s'agit d'une première mesure, puisque cette grève illimitée risque de toucher aussi les activités de soins dans le cas de la non-satisfaction de leurs revendications. «Nous serons en grève jusqu'à satisfaction de nos revendications, et dans le cas contraire, nous allons aussi boycotter les activités de soins», a déclaré le Pr Ouahioune, présidente du Snechu. Le syndicat n'a pas encore lancé un ultimatum avant de durcir son mouvement. Une situation qui risque de bloquer davantage les structures de santé déjà lourdement pénalisées depuis près de cinq mois par le mouvement de grève des médecins résidents. S. A.