De coutume, les ménages mostaganémois privilégient à quelques jours du Ramadhan le grand nettoyage de leurs maisons, l'achat de nouveaux rideaux, de la vaisselle, de l'électroménager et des produits alimentaires incontournables. En général, ce n'est que deux mois avant le début du Ramadhan que l'on commence à évoquer l'importance de sa préparation, de sorte à ce que le jour J, toutes les conditions soient réunies pour passer ce mois dans le meilleur esprit possible. Tradition bien établie, la préparation du Ramadhan est menée aujourd'hui avec attention et une communion toute particulière. C'est l'occasion, donc, de repeindre à fond son intérieur et préparer de nouvelles nappes et des serviettes et d'acheter un complément de vaisselle dont les marmites de la chorba ou hrira en terre cuite. En plus des épices, il y a la tournée pour faire les emplettes du Ramadhan qui ne peut être complète sans un passage vers les magasins spécialisés dans la vente de fruits secs à l'exemple des pruneaux, abricots secs, raisins secs et arachides. Ces derniers jours, les alentours du souk de Aïn Séfra sont envahis du matin au soir par les ménages. Ce marché connaît une véritable razzia depuis quelque temps déjà sur les produits, dans les magasins et ceux étalés à même le sol par les vendeurs à la sauvette qui proposent des prix plus cléments. Le mois de Ramadhan, censé être dédié à la piété et au partage mais au fil du temps, il est devenu synonyme de consommation à outrance. Pourvu que la flambée des fruits et légumes ne sera pas au rendez-vous durant ce mois sacré, surtout que cette année, le mois béni arrive à quelques jours de la grande saison, ce qui exigera des plats légers dont la préparation demandera plus de légumes et de fruits. Il y a aussi des gens qui achètent ou commandent sur des catalogues «made in» des vêtements pour leurs enfants, histoire de ne pas se retrouver dans la cohue des achats à la fin du mois de Ramadhan. Loin du marché et des galeries commerçantes du centre-ville, l'approche du Ramadhan se fait également sentir dans les supérettes et les surfaces qui s'offrent une rude concurrence. Certains ont baissé les tarifs en vue d'atteindre une plus grande clientèle. A. B.