C�est tr�s tard dans la soir�e de mercredi dernier que le proc�s de l�affaire du Fonds des �uvres sociales et culturelles (FOSC) du groupe Sonelgaz a pris fin. Les plaidoiries des avocats de la d�fense, entam�es � partir de 19h 30mn, ont dur� plus de sept heures. Le r�quisitoire du repr�sentant du minist�re public a �t� limit�, quant � lui, � quatre minutes. Abder Bettache - Alger Le Soir) - Y a-t-il r�ellement �scandale� du fonds des �uvres sociales et culturelles du groupe Sonelgaz ? C�est la question qui est revenue tout au long du proc�s qui s�est d�roul� au tribunal correctionnel de Bir- Mourad-Ra�s. Le passage � la barre, en leur qualit� de t�moins, de trois personnes � l�origine de �l��clatement� de l�affaire, a laiss� perplexes toutes les parties pr�sentes, y compris la pr�sidente du tribunal. Les propos contradictoires tant de l�ex-d�l�gu� syndical que de l�ex-membre de la commission de contr�le et d�orientation du FOSC n�ont pas laiss� indiff�rents les robes noires. Les avocats ont d�clar� que �dans cette affaire, il n�y a rien qui puisse justifier la tenue de ce proc�s ou mobiliser toutes les institutions de l��tat�. �C�est une guerre de leadership et de clans, sur fond de manipulation qui nous a amen�s tous ici. Sinon comment expliquer tous ces propos contradictoires et infond�s des deux t�moins�, a soulev� M. Khiat. Rappelons que le repr�sentant du minist�re public a rejet� la requ�te des deux avocats, lorsque ces derniers ont annonc� leur constitution en pleine audience pour le compte de trois personnes se pr�sentant comme des ex-syndicalistes et voulant d�fendre les int�r�ts des travailleurs et de l�entreprise. Une donne qui a fait r�agir la d�fense, qui a qualifi� la d�marche �de contradictoire et infond�e�. �Il y a moins d�une heure, le repr�sentant du groupe Sonelgaz a annonc� que l�entreprise n�a subi aucun pr�judice et que les deux rapports d�expertise n�ont rien relev� et l�, on nous parle de d�fendre les travailleurs et l�entreprise. Il est anormal que des pratiques de ce genre soient admises. Toutes les op�rations contre lesquelles sont poursuivies les personnes ici pr�sentes sont conformes � la r�glementation. Il n�y a point d�anomalie ou de non-respect de r�glementation�, s�est exclam� Me Bourayou. En effet, lors de son passage � la barre, le juriste repr�sentant l�entreprise Sonelgaz a d�clar� � la pr�sidente du tribunal que �le groupe Sonelgaz n�a subi aucun pr�judice et que les deux rapports d�expertise command�s par le premier responsable de l�entreprise n�ont signal� aucune anomalie. L�entreprise accorde un int�r�t particulier � la gestion des �uvres sociales, d�o� la d�cision de l�employeur de constituer une soci�t� civile � m�me de g�rer le FOSC. Et l�, je peux vous dire qu�� ce niveau, il n�y a aucune anomalie dans la gestion�. La d�claration du repr�sentant du groupe Sonelgaz a confort� la strat�gie des avocats de la d�fense, qui ont rejet� tant dans le fond que dans la forme les chefs d�inculpation retenus contre leurs clients, axant notamment leurs plaidoiries sur les propos contradictoires de certains �t�moins�. �Si on se consid�re comme d�fenseurs des int�r�ts des travailleurs et de l�entreprise, pourquoi a-t-on attendu que cette affaire soit d�f�r�e devant la justice pour t�moigner ? Pourquoi ne l�a-t-on pas fait lorsqu�on �tait en exercice ? La r�ponse est toute simple : pendant ce temps, on voyageait, on s�amusait et nos int�r�ts sont pr�serv�s. C�est une fois qu�on ne repr�sente plus rien, qu�on a d�cid� de d�noncer. Et puis d�noncer quoi� ? s�est interrog� un autre avocat. Il y a lieu de noter que les avocats � l�image de Mes Noureddine Benisad, Dali Chaouche, Nora Ould Hocine, Bourayou, Mehenna Ouamara et autre Khemisi ont battu en br�che les chefs d�inculpation de l�accusation. Des accusations que le repr�sentant du minist�re public a appuy�es par des demandes allant de 5 � 2 ans de prison ferme � l�encontre de la vingtaine de personnes inculp�es, qui sont, pour rappel, sous contr�le judiciaire depuis que la justice s�est saisie de cette affaire. Le verdict est mis en d�lib�ration sous huitaine. A. B.