Fort du plébiscite dont il a été gratifié lors du 7e congrès du parti tenu le 10 mai dernier, Abderezzak Makri passe à l'acte en composant le bureau exécutif du mouvement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une composante qu'il a eu à présenter, hier vendredi, à l'occasion d'une séance extraordinaire du nouveau conseil consultatif national, suivie du traditionnel iftar annuel que le mouvement organise chaque mois de ramadhan. Ceci dans une démarche purement organique prévue dans les statuts du parti, en sus d'autres menus points liés à la finalisation de tout ce qui a trait au dernier congrès. Ce nouvel exécutif devra s'atteler à mettre en pratique les principales résolutions politiques adoptées lors du congrès d'il y a une vingtaine de jours. Notamment donner suite au projet d'union avec le mouvement El Binaa et entamer la nouvelle démarche du parti portant consensus national. Lors d'une conférence de presse animée au lendemain de sa réélection à la tête du mouvement, le président du MSP a annoncé l'entame prochainement de larges contacts avec l'ensemble des forces nationales pour parvenir au consensus national, y compris avec le pourvoir, «sans lequel il ne peut être réalisé». Pour Makri, la première préoccupation du parti est de prendre contact avec l'ensemble des forces nationales pour «rassembler et passer à une situation meilleure à tous les niveaux», dans le cadre d'un consensus national de toutes les tendances. Des contacts qui n'excluront pas le pouvoir sans lequel, selon lui, le consensus ne peut être réalisé. Un choix «certain» qui répond à la réalité des équilibres politiques qui ne saurait être ignorée. Ceci non sans préciser que l'échec de la démarche de la défunte CNLTD portant transition démocratique était de la responsabilité de ce même pouvoir qui avait tourné le dos à cette initiative inédite de l'opposition réunie pour la première fois, le 10 juin 2014, comme elle ne l'a jamais fait auparavant. Le président du MSP a également clarifié, pour la énième fois, ce qu'il estime être «claire» la vision du mouvement concernant la participation au gouvernement. Un point qui a de tout temps constitué le différend majeur d'avec le camp entriste incarné par Bouguerra Soltani. Pour Makri, le sujet est définitivement tranché dans le programme politique adopté lors du dernier congrès extraordinaire puisque, désormais, «fixé par la donne politique et électorale». Ledit document fixe, en effet, dans son article 19, les conditions d'une participation au gouvernement ou d'un positionnement sur l'échiquier politique en tant que parti d'opposition». Dont notamment l'engagement du parti qui «remporte démocratiquement les élections», la relance du pays par une bonne gestion et gouvernance et par la justice» et «la garantie des libertés et la préservation des deniers publics». M. K.