La première noyade a eu lieu jeudi dernier dans la localité de Kabr Ali sur le territoire de la commune de Aïn Soltane, dans la daïra de Aïn Lechiakh. Ce jour-là, l'adolescent O. Hassane, âgé de 16 ans et demeurant à Khemis Miliana, était parti en visite chez un membre de sa famille résidant au lieu-dit Kabr Ali. Poussé par les grandes chaleurs qui commencent à sévir, avec tout un groupe de son âge, le jeune Hassane est allé se baigner dans un bassin d'irrigation proche du domicile parental. Pour une raison encore indéterminée, il meurt noyé dans le bassin. Il a été repêché par les hommes de la Protection civile et son corps a été transféré à la morgue de l'hôpital de Khemis-Miliana. La deuxième noyade s'est produite dimanche dernier, dans l'après-midi peu avant 16h, au moment où le thermomètre dépassait les 40°, au niveau du barrage de Sidi Ahmed-Bentaïba situé sur les hauteurs de la commune de Arrib relevant de la daïra d'El Amra. Poussé par les mêmes motivations et dans des conditions similaires, le jeune B. Abdallah, résidant dans le douar des Feghaïlia, proche du barrage, meurt noyé dans les profondeurs des eaux, non loin du rivage nord du plan d'eau. Son corps repêché par les hommes-grenouilles de la Protection civile de l'Unité principale de Aïn Defla a été transféré et déposé à la morgue de l'hôpital Makour-Hamou de Aïn Defla. Malheureusement, chaque année, des jeunes qui partent à la recherche de quelque fraîcheur et pour jouir du plaisir de la mer meurent noyés. Selon les statistiques établies par la Direction de la Protection civile, cette année, les sauveteurs ont opéré 6 interventions qui se sont soldées par 5 décès et une personne sauvée in extremis. Certes, le destin de chacun est irréversible, cependant, il est du devoir de tous de protéger ces jeunes qui n'ont pas les moyens de se baigner dans des plages surveillées et qui recourent aux structures sauvages, non surveillées, non clôturées et non gardées. Par ailleurs, des structures de baignades, pour moult raisons sont fermées, comme celle d'El Attaf où aucun travail de réhabilitation n'a été effectué depuis 6 mois, et celle de Khemis-Miliana, située au centre de la ville, aussi fermée depuis des années alors que les walis qui l'ont visitée, dont celui actuellement en poste, ont donné des instructions fermes aux différents maires pour qu'une opération de réhabilitation soit entreprise. Ce sont des injonctions qui n'ont jamais été suivies d'application alors que les crédits nécessaires sont disponibles dans le cadre des PCD. pourtant le projet de réhabilitation de la piscine de Khemis-Miliana sur instruction du wali, avait été confié au secteur de la DJS, des instructions qui semblent n'avoir reçu aucun écho et tombées aux oubliettes. Cependant nous avons appris qu'il y a juste quelques jours, le wali ayant entrepris une inspection des structures sportives et une commission de la DJS s'est rappelée le projet en souffrance et a effectué une visite des lieux et établi un état des lieux. Karim O.