353 cas de triche ont été enregistrés aux épreuves du baccalauréat 2018, qui ont en lieu du 20 au 25 juin. Un chiffre insignifiant, selon les syndicats de l'éducation nationale, en comparaison avec les années précédentes. Samira Azzegag - Alger (Le Soir) - Les candidats fautifs seront interdits de bac pendant cinq ans et ne pourront s'inscrire à l'examen qu'après avoir purgé cette «suspension». Ils seront également exclus de tous les établissements éducatifs publics, selon cet arrêté. En plus de ce chiffre, 202 postulants ont été exclus, en raison du retard (au-delà de 8h30) non justifié, durant les trois premiers jours de l'examen. Selon les précisions données par le ministère de l'Education, «83% des fraudeurs sont des candidats libres». Contacté par nos soins hier, M. Achour Idir, secrétaire général du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie, a estimé que ce chiffre est «insignifiant», si on le compare avec le nombre de cas enregistrés durant les sessions précédentes, où la triche a fait la «hantise» du département de Benghabrit. Cette baisse du nombre des élèves concernés par le «copiage» reflète «la prise de conscience chez les enseignants et le personnel encadreur», ajoute le syndicaliste, qui rappelle que le phénomène, surmédiatisé à la veille des épreuves, est mondial et n'est pas l'apanage de l'Algérie. «Le ministère de l'Education a toujours mis en place un important dispositif pour sécuriser les épreuves, via notamment les décisions dissuasives». Pour Méziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), les examens du baccalauréat ont été marqués cette année par une «bonne organisation, comparativement à l'année dernière», «et si le personnel encadreur a réussi à déjouer les tentatives des fraudeurs, cela démontre leur professionnalisme et leur dévouement». Le bureau national qui s'est réuni lundi a fait une évaluation positive par rapport à l'organisation des examens. Il regrette, par ailleurs, les violences et agressions dont ont été victimes les enseignants. Des actes répétitifs de la part des élèves envers les encadreurs. «Le ministère de l'Education doit être partie prenante avec les enseignants, au cas où ces derniers décidaient de porter plainte», estime notre interlocuteur. Interrogé sur les estimations du son syndicat par rapport au taux de réussite au baccalauréat, Méziane Mériane avance un taux avoisinant les 50%. «Toutes les conditions étaient réunies pour atteindre de bons résultats», déclare le syndicaliste. Cependant, il est primordial, selon M.Mériane, de trouver d'autres mesures efficaces à mettre en place, pour sécuriser les épreuves outre la coupure de l'internet, qui engendre des pertes conséquentes aux entreprises publiques et privées, à l'exemple de l'anarchie causée dans le réseau d'enregistrement et de réservation d'Air Algérie». S. A.