«Par respect pour le Maroc et tous les Marocains, je ne partirai en aucun cas pour une autre nation africaine quelle qu'elle soit», c'est en ces termes que le Français Hervé Renard coupait court aux rumeurs l'annonçant comme futur sélectionneur des Verts. L'EN A ne connaît toujours pas le successeur de Rabah Madjer. Une semaine après les déclarations faites par Kheïreddine Zetchi qui affirmait que le prochain sélectionneur des Verts sera connu juste après le Mondial, le «dossier» est en stand-by. Alors que des rumeurs persistantes assuraient que le Français Hervé Renard, sous contrat avec la FRMF marocaine jusqu'en 2022, serait le prochain entraîneur de l'équipe algérienne, voilà que l'ex-coach des Chipolopolos et des Eléphants apporte un cinglant démenti à ces «nouvelles» que des sources de la FAF auraient confirmées. Dans une mise au point publiée sur les réseaux sociaux (comptes Facebook et twitter), Hervé Renard est édifiant quant à ces intentions futures. «Certaines personnes évoquent mon nom dans les médias afin de semer le trouble dans l'esprit des Marocains et s'il est un peu trop tôt de savoir de quoi demain sera fait, une chose est certaine : par respect pour le Maroc et tous les Marocains, je ne partirai en aucun cas pour une autre nation africaine quelle qu'elle soit», a-t-il écrit. Comme pour mettre fin à la polémique l'envoyant sur le banc des équipes d'Algérie, d'Egypte, du Cameroun et on ne sait quelle autre nation africaine. Hervé Renard qui, au lendemain de l'élimination des Lions de l'Atlas dès le premier tour du Mondial, avait entretenu le flou sur son avenir en balançant via les mêmes réseaux un communiqué dans lequel il remercie les membres de son staff et les joueurs, semble cette fois changer de cap. Certainement que son retour au Maroc, après quelques jours de vacances au Sénégal, a eu de l'effet. Le Français qui a dû s'apercevoir de la passion populaire qui entourait son avenir a aussi été «réprimandé» par ses employeurs de la FRMF et des responsables du sport marocain. C'est pourquoi sa sortie d'hier n'étonne personne. C'est même dans la logique des choses. Faut-il rappeler l'incident qu'il a failli provoquer entre les deux fédérations (FAF et FRMF) quand il s'était, avec la complicité de son agent et de ses relais dans la presse française, annoncé comme prochain sélectionneur des Verts, obligeant Mohamed Raouraoua à démentir et le dénoncer auprès de Fawzi Lekdjaâ. Ce énième épisode ne sera pas le dernier tant les responsables de la FAF agissent en sourdine, faisant les sourds quand la presse avance que tel ou untel a donné son accord pour driver la sélection, et ce, en citant des sources fédérales. Zetchi qui a déjà perdu la bataille «Halilhodzic» devrait se montrer plus académique en se refusant à commenter des tractations (directes et indirectes) qui font les choux gras des médias et font frotter les mains des agents. L'affaire est tellement sérieuse que la communication, péché mignon de la nouvelle équipe fédérale, doit être la plus sérieuse et la plus objective possible. Laisser faire les rumeurs entamera davantage la crédibilité des négociateurs de la fédération et du football algérien en général. M. B.