Un comit� intersectoriel regroupant tous les acteurs concern�s par la lutte contre le tabac a �t� mis en place au niveau du minist�re de la Sant�. Le texte de loi interdisant l�usage du tabac dans les lieux publics a �t� �labor� depuis 2002. Cependant, son application tarde � voir le jour. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - D�apr�s les statistiques fournies hier par les sp�cialistes de la sant�, pr�s de 40 alg�riens d�c�dent chaque jour des suites de maladies li�es au tabac. Qu�attendent les pouvoirs publics pour appliquer le d�cret de loi interdisant l�usage du tabac dans les lieux publics? Tout le monde se pose la question mais personne n�a encore trouv� de r�ponse. A en croire Djamel Ould-Abb�s, fra�chement install� � la t�te du d�partement de la sant�, les pouvoirs publics vont d�clarer une guerre sans merci au tabagisme. Pr�sents lors de la c�l�bration de la Journ�e mondiale sans tabac sous le th�me : �Tabac et appartenance sexuelle, la question du marketing aupr�s des femmes�, le ministre de la Sant� a soulign� que le d�partement qu�il dirige, depuis hier, a d�j� mis en place une strat�gie de lutte et qu�il veillera � ce qu�elle soit appliqu�e. L�interdiction de fumer dans les lieux publics fait partie des objectifs � concr�tiser, a affirm� M. Djamel Ould-Abb�s. D�autant que dans le cadre de la convention-cadre de l�OMS, l�Alg�rie va devoir pr�senter � cette organisation, en novembre prochain, son �valuation des mesures prises dans la lutte anti-tabac. Selon le Pr Douaghi, sp�cialiste des maladies respiratoires et pulmonaires au niveau de l�h�pital de Beni- Messous, tout comme le code de la route, pour r�duire le nombre de fumeurs, il faut s�vir. La sensibilisation, � elle seule, ne suffit pas. Il dira que des �tudes ont montr� qu�augmenter de 10 % le prix du paquet de cigarette r�duit de 8% la consommation du tabac l�ann�e suivante. �Pourquoi nous n�appliquerions pas le m�me principe ?� s�est-il interrog�. Les Alg�riens sont-ils pour autant pr�ts d�arr�ter de fumer ? Visiblement non. D�apr�s une �valuation faite aupr�s de ses patients, le Pr Salim Nafti, sp�cialiste des maladies respiratoires et pulmonaires au CHU Mustapha- Pacha, 27% des patients qui se sont pr�sent�s au service de sevrage tabagique ont fini par �tre perdus de vue. 17% n�ont pu arr�ter. 18% ont rechut� et seulement 38 % ont r�ussi � mettre fin � leur d�pendance. Toutefois, selon ce professeur, �il ne faut jamais obliger un fumeur � arr�ter car s�il n�a pas de volont�, il n�arr�tera jamais�.Par ailleurs, le repr�sentant de l�OMS � Alger a interpell� les pouvoirs publics pour lutter contre tout type de parrainage, marketing ou publicit� sur le tabac. Il en a not� les effets nocifs enregistr�s, en particulier chez les femmes. Ces derni�res, apr�s avoir �t� victimes du tabagisme passif sont devenues elles-m�mes de �grandes fumeuses�, ont not� les sp�cialistes. S. A. Ould Abb�s : pour le dialogue avec les syndicats des praticiens de sant� publique Les dol�ances des praticiens et praticiens sp�cialistes de la sant� publique trouveront-elles enfin un �cho ? L�arriv�e de Djamel Ould-Abb�s au d�partement de la Sant� s�annonce de bon augure. Ce dernier a, en effet, promis hier de prendre toutes les dispositions n�cessaires afin de trouver une solution aux probl�mes des praticiens. �Je suis un homme de dialogue et je suis convaincu que tout probl�me a une solution.� Wait and see�