Le Festival attire du monde. Les spectacles sont diversement appr�ci�s. A chacun sont go�t et un �chef d��uvre� pour certains devient �un navet sur les planches� pour d�autres. Le jury a du pain sur la planche ! Les soir�es se suivent et se ressemblent plus ou moins au Th��tre national alg�rien � l�occasion du Festival national du th��tre professionnel. Ainsi, elles se ressemblent dans l�affluence consid�rable des amoureux du quatri�me art, mais ne se ressemblent pas dans les repr�sentations th��trales. Les commentaires (et les critiques dans la presse) diff�rent eux aussi. La m�me pi�ce peut �tre �un chef-d��uvre � pour les uns et �un bide�, pour d�autres. C�est le cas de la pi�ce Si Partuf pr�sent�e en langue amazighe par la troupe du Th��tre r�gional de Tizi Ouzou, en comp�tition officielle. D�j�, Fouzia A�t El-Hadj, la directrice de ce th��tre, n�a pas �compris� pourquoi la repr�sentation a �t� maintenue (presque) � la m�me heure que le match de foot Irlande-Alg�rie. Contrairement aux craintes de Fouzia A�t El Hadj ou encore de la com�dienne Soraya Bessadi, cette pi�ce inspir�e de Tartuffe de Moli�re, n�a pas �t� jou�e dans une salle vide, bien au contraire. Le metteur en sc�ne Ahmed Khoudi a travaill� sur l�adaptation faite par Mohia dans les ann�es 80. C�est la deuxi�me fois qu�il monte une adaptation de Mohia, apr�s A min itrajun rebbi, d�apr�s En attendant Godot de Samuel Becket. Si Partuf traite de probl�mes , malheureusement universels, de l�imposture, de l�hypocrisie et de la trahison. Pour revenir aux commentaires, cette pi�ce est soit �indigne de l��uvre de Mohia�, soit au contraire, �la revanche de Mohia�.Le lendemain, Masrah Etadj Th��tre de la couronne) de Bordj Bou-Arr�ridj a pr�sent� une pi�ce sur une t�te couronn�e, un roi ayant plut�t l�air d��tre son propre bouffon. Le public est venu nombreux. Beaucoup d�artistes �taient pr�sents, notamment Abdelhamid Rabia, Mustapha Laribi, Driss Chegrouni ou Beriber. Pour entrer, il faut �faire la cha�ne� comme on dit chez nous. Sur sc�ne, le d�cor est d�j� plant�. Le v�u de Benguettaf des trois coups de th��tre pr�c�dant le lever de rideau (comme au bon vieux temps) n�a pas �t� exauc�, car la sc�ne est bien visible en attendant les com�diens. Ceux-ci arrivent cahin-caha. Il tourbillonnent un certain temps des deux c�t�s d�un rideau semi-transparent peint de motifs plus ou moins abstraits. On attend toujours que l�un d�entre eux daigne dire quelque chose. Quand, enfin, c�est fait, �a n��claire pas pour autant, notre lanterne. Tous les personnages sont (volontairement) ridicules dans cette caricature d�un royaume, sans v�ritable roi. Ah, on allait oublier le titre de la pi�ce ! C�est El-marella, le nom �alg�rien� du jeu de la marelle et �a n�a rien � voir avec le sujet de la pi�ce, � part que le roi y joue de temps en temps en priv�. Heureusement qu�il y a un peu d�humour. Toutefois, le public, � part la minorit� qui avait quitt� la salle, semble avoir appr�ci� la pi�ce et n�est nullement avare d�applaudissements � la fin du spectacle, qui arrive sans baisser de rideau.