La semaine a été pénible. Plutôt deux fois qu'une à moins qu'on nous cache des choses, Ould-Abbès est encore revenu. Encore et toujours, bien malin celui qui nous dira quand il arrêtera... avant qu'on l'arrête. Il y a d'abord cette histoire des «4 bombes» qu'il n'aurait même pas posées mais... explosées au passage d'une procession de colons tout droit sortis d'une messe du dimanche. Quatre bombes en l'espace d'une journée, qu'il a dit dans un premier temps, avant de se reprendre : en l'espace d'une minute. Il a dû se dire que plus c'est gros plus ça passe mais il sait qu'il n'a pas besoin de stratagème. Personne ne lui a dit qu'il n'a jamais été condamné à mort, personne ne lui a dit qu'il ne pouvait pas faire la même fac qu'Angela Merkel, pourquoi on lui dirait aujourd'hui qu'il ferait dans son froc si un pétard venait à exploser devant lui ? Et puis cette autre histoire du parti : «Le FLN, wama adraka, c'est de l'histoire... nous ne l'avons pas fondé, c'est Dieu qui nous l'a envoyé» ! Comme il est bien évidemment inclus dans le «nous », il n'y a pas de problème, nous le croyons sur parole. Il n'a jamais rien construit, surtout pas le FLN historique. La semaine a été dramatique, deux morts pour des histoires de parking qui ne veulent décidément pas se terminer. Des morts qui ont suscité une vague d'émotion à travers le pays mais ce n'est pas sûr que ça serve à quelque chose. Pour que cela prenne fin, il faut au moins deux choses si étroitement liées que la disparition de l'une signifie la fin de l'autre. Si les autorités locales ou plus haut arrêtaient de «gérer» des bandes de voyous selon leurs capacités de nuisance, il n'y aurait plus de «parkingueurs» sur les chaussées et les terrains vagues. Et quand il n'y aura plus de parkingueurs, personne ne mourra parce qu'il refuse de se faire racketter sur la voie publique. Tout le reste est mauvaise littérature. La semaine a été pénible. Le ministre de l'Enseignement supérieur se fend d'une déclaration dont il est difficile de saisir le sens. On sait seulement qu'il a parlé de la vanité d'un... prix Nobel algérien, parce qu'il ne servira à rien dans l'amélioration de l'université algérienne. On aurait pu le rassurer sur la... vanité du fantasme mais son propos était tellement ambigu que les réactions qu'il a pu susciter ont été formulées sur la base de ce que leurs auteurs ont... compris. Dans l'histoire, tout le monde pour finalement s'en sortir à bon compte. Le ministre pourra toujours arguer qu'il a été mal compris et ses contradicteurs revoir leur implication parce qu'ils ont réagi à ce qu'ils ont... compris, forcément plus grave que ce que le ministre voulait dire. Un peu compliqué quand même, non ? Une bonne note pour la route ? Voilà : des « établissements d'enseignement supérieur, à ne pas confondre avec des universités- c'est le ministre qui tient à la nuance-vont ouvrir leurs portes dès septembre à Alger, Blida, Tizi-Ouzou et Bordj-Bou-Arreridj. On ne sait pas encore ce que ça va donner mais on sait que ça ne peut pas être pire que l'université publique, au point où elle en est. S. L.