La semaine a été pénible. D'abord pour les habitants du Sud, particulièrement à Béchar où le thermomètre a littéralement explosé. Grâce aux réseaux sociaux, nous en avons eu quelques images. D'abord, cette image de ville déserte, toujours inquiétante à la vue, même si elle n'est pas vraiment nouvelle. Le vide diurne, souvent synonyme d'absence de vie, inquiète toujours. Surtout quand rien ne vient le contraster le soir venu, comme on l'aurait logiquement attendu. Des images où s'affrontent le vide sidéral de la journée et la gaie animation du soir relèvent du classique mais là, on n'a rien vu venir. On aurait pu s'en inquiéter un peu plus mais il faut bien se rendre à l'évidence : des grandes villes désertes à la tombée de la nuit, c'est rarement en raison de la chaleur. Même si dans cette ville qui vient de connaître un pic de 50 degrés, le différentiel entre la nuit et le jour ne doit pas beaucoup peser dans la balance. La semaine été pénible. On connaissait ses discours politiques creux et obséquieux, voilà qu'Ould-Abbès pousse plus loin notre désespoir, en prétendant à la «conférence» didactique. C'était donc mercredi au siège du FLN d'Hydra qu'il a tenu son magister devant une assistance triée sur le volet. Militants de haut rang, personnalités et diplomates ont donc écouté le chef du FLN leur narrer l'épopée africaine de Bouteflika. «Conférence didactique» mais applaudissements bruyants, slogans retentissants à la gloire du président de la République et... FLN ont été de la partie, jusqu'à susciter quelque gêne chez certains invités. Bien sûr, les mauvaises langues prétendent que ces louanges ne s'adressaient ni au chef de l'Etat, ni au président du FLN mais au... candidat. Mais les mauvaises langues sont toujours aussi mauvaises ! La semaine a été pénible et risque de l'être encore plus à partir d'aujourd'hui, journée choisie par les médecins résidents pour - on allait dire reprendre du service - se rassembler dans l'enceinte de l'hôpital Mustapha afin de décider de la suite. Oui, il y a une suite, puisque, selon leur déclaration, rien n'a été fait par la tutelle depuis que les résidents ont «gelé» leur grève qui a duré de longs mois, avec toutes les conséquences qui en ont découlé. Pas de dialogue, pas d'initiative de régler les problèmes et, selon la même source, on a été plus loin : intimidations, examens dans de mauvaises conditions et des délais expéditifs... L'inconvénient dans le débrayage des résidents est qu'on n'a pas très bien compris pourquoi ils ont... débrayé, pourquoi ils ont repris le boulot et pourquoi ils envisagent de reprendre la grève. De l'autre côté, on sait que la matraque policière s'est substituée à la négociation, avant que tout se termine dans de vagues promesses qu'on n'avait aucune intention de tenir. La preuve est déjà là... La semaine a été pénible enfin, pour les «supporters» algériens des sélections qui ont eu... la France comme adversaire ! Ils avaient «promis» que les Tricolores allaient rentrer à la maison dès le premier tour, ils ont passé le premier tour. Puis qu'ils allaient perdre en huitièmes et ils ont gagné. Ensuite, en quarts et ils se sont qualifiés. Enfin, en demi-finales et ils sont... en finale. Le comble pour eux est que la sélection française a rarement séduit. La poisse, vraiment. S. L.