Le règlement intérieur des établissements scolaires en application exige un «code vestimentaire normal». La note du ministère de l'Education nationale émise en 2017 est toujours en vigueur selon les différents responsables au niveau des directions de wilayas. Les directeurs des établissements scolaires sont tenus d'appliquer avec fermeté les directives pour obliger les élèves et les enseignants à s'habiller correctement à l'intérieur des établissements scolaires. A quelques jours seulement de la rentrée scolaire, la question du respect du règlement intérieur et de la tenue exigée des écoliers refait surface. En effet, dans le souci de restaurer «l'autorité et la discipline» dans les établissements scolaires, le ministère de l'Education avait envoyé une note où il est stipulé que «tout élève dont la coupe de cheveux est «anormale» sera exclu. Il s'agit là des dernières coupes extravagantes des jeunes garçons notamment, qui ne sont pas tolérées à travers tous les établissements scolaires. Les différents directeurs sont tenus d'appliquer cette directive à la lettre «nous devons être intransigeants vis-à-vis des coupes de cheveux et l'application du gel pour cheveux pour les garçons» souligne Mme Ferghati directrice d'une école primaire qui ajoute que «des réunions avec les associations des parents d'élèves sont programmées pour leur demander d'être plus vigilants quant à la tenue de leurs enfants, et ce, dès la rentrée». Aucun manquement donc ne sera toléré à en croire plusieurs chefs d'établissements scolaires. Et si le problème ne se pose pas beaucoup dans le primaire, pa contre pour les collèges et les lycées, les tendances chez les jeunes collégiens de se coiffer en imitant leurs idoles et les joueurs de sont à signaler. «Cela dépend de la rigueur du directeur et du surveillant général», estime M. Bounab parent d'élève qui explique : «A notre époque, nous avions plus peur du surveillant général du lycée que de nos parents, car ils étaient fermes mais maintenant, c'est eux qui encouragent les élèves avec leurs mauvaises manières» et d'ajouter «comment voulez-vous que l'élève respecte un enseignant ou un surveillant ? eux-mêmes fument devant lui et lui demandent des allumettes». Hormis la coupe de cheveux, il est interdit également aux élèves d'entrer en cours «avec des pantalons déchirés», ajoute la note qui fait référence à cette mode chez les jeunes de porter des jeans déchirés au niveau du genou ou au niveau de la partie avant de la cuisse. De même, les jeunes portant, des pantacourts déchirés aux genoux, n'ont plus droit d'accès aux écoles. Les tenues afghanes sont aussi interdites, les élèves qui viennent à l'école en kamis et des sandales aux pieds seront renvoyés. Pour cela, le port obligatoire du tablier est censé effacer la diversité vestimentaire des élèves. Il est souvent interdit également d'avoir quelque chose sur la tête, au moins en classe ou dans les couloirs, mais parfois même dans la cour comme les casquettes. Pour les filles, les interdictions sont aussi multiples, à commencer par le maquillage, la mini jupe ou le port du niqab ou la burqua qui cache le visage sans oublier le tablier rose qui est une condition sine qua non pour l'accès aux classes. «Les filles doivent s'habiller également de manière décente, et mêmes pour celles qui portent le hidjab, le port du tablier est obligatoire et le visage doit être découvert», explique Melle Assia Djeradi surveillante dans un collège qui insiste «moi aussi je porte le hidjab mais le nikab peut cacher l'identité de l'élève et il est, donc, interdit dans les écoles algériennes». Les chefs d'établissements doivent procéder aux convocations des parents, envers les élèves qui n'obéissent pas au règlement. S'agissant du téléphone portable, il ne sert à rien de l'interdire, mais juste d'exiger des élèves de le désactiver au moment des cours. A noter que pour cette rentrée scolaire qui pointe, des recommandations fermes ont été données par le département de Mme Benghebrit pour le respect de la tenue chez les écoliers à l'intérieur des établissements scolaires. Ilhem Tir