400 000 postes destinés pour les candidats à la formation professionnelle sont arrêtés pour la session de septembre 2018, soit une «progression sensible par rapport à 2017». C'est ce qu'a déclaré le ministre de tutelle, Mohamed Mebarki, lors de son intervention devant les directeurs de wilaya relevant du secteur à l'occasion d‘une rencontre qui a eu lieu hier à Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Lors de son intervention, le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels dira que «cette année sera celle qui va poursuivre les réformes engagées dans les domaines de la pédagogie, de l'enrichissement de la nomenclature des spécialités, de la formation des formateurs et de l'actualisation des spécialités (…) et nous poursuivrons l'organisation du travail en partenariat avec l'entreprise économique, et de façon plus générale avec notre environnement socio-économique». C'est dans ce cadre que M. Mebarki dira que «la loi sur l'apprentissage a été adoptée en 2018, ce qui permettra aux entreprises de recruter leurs apprentis diplômés sans exigences des procédures classiques de recrutement». Commentant longuement la rentrée 2018, le ministre de tutelle dira que «cette année se caractérise par une diversification de l'offre de formation qui se traduit par la programmation de 440 spécialités dont 29 nouvelles couvrant les 23 branches professionnelles, sanctionnées par des diplômes d'Etat». Il a ajouté, dans le même cadre, que «110 spécialités visent l'obtention d'un certificat de qualification professionnelle», assurant que tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés pour la réussite de cette rentrée, se félicitant des progrès enregistrés en matière de formation grâce à la politique adoptée par l'Etat pour le développement de ce secteur». Sur un autre chapitre, le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels a mis en exergue «l'intérêt accordé aux filières de formation professionnelle prioritaires qui ont augmenté de façon graduelle» ces dernières années, citant à titre d'exemple les spécialités relevant du domaine de l'industrie représentant «25,40% de l'offre globale, alors qu'elle ne dépassait pas les 22,7% en septembre 2017», ou la filière hôtellerie, tourisme et artisanat qui représente «15,69% de l'offre, alors qu'elle représentait seulement 10,3% au cours de la même session de l'année dernière». La filière du BTP connaît également une évolution représentant 12,41% de l'offre globale, et il en est de même pour la filière de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire qui représente 9,31%, a-t-il fait observer. Pour M. Mebarki, la prochaine session «sera une nouvelle occasion pour poursuivre la stratégie d'amélioration de la qualité de la formation et son adaptation à l'évolution économique du pays», mettant l'accent sur l'importance de la «coordination et la concertation» avec l'environnement socioéconomique, «pour une meilleure adéquation des formations aux réalités du pays», la considérant comme «une stratégie réfléchie, qu'on doit poursuivre». Le ministre a évoqué, dans le même sillage, la mise en œuvre et l'approfondissement de la nomenclature des branches professionnelles et des spécialités «édition 2018», précisant que «ce document constitue l'instrument de veille et d'observation des métiers». «C'est l'outil de référence légal des formations et diplômes de la formation professionnelle», a souligné M. Mebarki, expliquant que «la nouvelle édition compte 23 branches professionnelles, avec l'introduction d'une nouvelle branche «Art, Culture et Patrimoine», et la restructuration de quatre branches de l'édition 2012». Elle renferme, également, «478 spécialités avec l'introduction de 54 spécialités nouvelles», a-t-il ajouté. A. B.