Les radicales actions de fermeture de routes à travers la wilaya de Béjaïa se suivent et se ressemblent avec le même lot de désagréments qui empoisonnent le quotidien des populations locales dans leurs déplacements. Après une accalmie de près de deux mois, les manifestations de blocage de routes par des citoyens comme moyen de pression sur les pouvoirs publics pour la satisfaction de leurs préoccupations sociales ont repris de plus belle hier tôt dans la matinée sur l'axe routier n° 26 reliant la vallée de la Soummam et le centre du pays par des villageois de la municipalité de Sidi Ayad dans la daïara de Sidi Aïch. Les revendications de ces derniers se résument en un problème de relogement, rapporte une source locale. Les villageois protestataires ont procédé au blocage de cette importante voie de communication reliant le chef-lieu de wilaya de Béjaïa par la vallée de la Soummam et le centre du pays à la sortie de Remila à quelques encablures de l'entrée de la ville de Sidi-Aïch provoquant un immense embouteillage. Une énième fois, des centaines de travailleurs, des étudiants et de nombreuses personnes de passage dans la wilaya de Béjaïa ont vécu une terrible journée noire lundi passé sur la route vers Sidi-Aïch. Pris en otages par le blocage de la Route nationale, les automobilistes ont été contraints de faire un très long détour en empruntant le chemin de montagne par la municipalité de Tinebdar pour rejoindre ensuite la RN 26 à hauteur de l'usine Alphaditex de Remila pour poursuivre le trajet vers leurs destinations, précise notre source. Comme à chaque similaire infernale manifestation de blocage de la route, les autorités concernées, à leur tête le premier responsable de l'administration de wilaya et les élus à différents niveaux, se sont illustrées par une triste impuissance à mettre fin à cette anarchie et ce désordre qui se sont installés depuis plusieurs années sur pratiquement l'ensemble des principaux axes routiers reliant la wilaya aux autres régions du pays . A. Kersani