Attendu à Bouira où il était venu présider une rencontre régionale des élus, le S/G du FLN, Djamel Ould- Abbès, qui était accompagné de plusieurs membres du bureau politique et du comité central comme pour montrer qu'il reste toujours le patron incontesté du FLN, est revenu sur la crise qui prévaut au sein de l'APN et le conflit actuel entre le président de cette institution, Saïd Bouhadja, et les députés de l'Alliance présidentielle représentés par le FLN, le RND, le MPA, TAJ et les indépendants. M. Ould-Abbès se voulant serein quant à l'issue de cette crise qui perdure, a commencé par rappeler la discipline qui a toujours prévalu au sein du parti, le FLN, depuis l'Indépendance du pays. Il rappellera les multiples crises évitées de justesse grâce à la sagesse qui a caractérisé les responsables du FLN tant au niveau du Sénat, lorsque son défunt président, Bachir Boumaâza avait déposé sa démission le 20 septembre 2001 pour sauver son honneur et celui de l'institution qu'il présidait depuis 1997, ou encore celle de l'ex-président de l'APN Karim Younès qui avait déposé sa démission et qui était sorti avec les honneurs en 2004 en évitant à cette institution une crise institutionnelle. Le S/G du FLN rappellera également les crises qui ont secoué le FLN et les démissions de Mohamed Chérif Messaâdia et son remplacement par Abdelhamid Mehri en 1988, puis la démission d'Abdelhamid Mehri en 1996 et son remplacement par Abdelhak Bererhi. Après avoir cité ces exemples, M. Ould-Abbès retracera la génèse de la crise qui secoue l'actuelle troisième institution du pays, à savoir la décision unilatérale de l'actuel président de l'APN qui a décidé de mettre fin aux fonctions du S/G de l'APN sans aviser le bureau de l'APN comme le stipule l'article 8 du règlement intérieur de l'APN. Neuf députés qui composent ce bureau et issus de la majorité présidentielle, à savoir, FLN, RND, TAJ, MPA et indépendants, ont été ignorés par le président de l'APN et lorsque, dira toujours Ould-Abbès, «ces députés ont interpellé le président de l'APN pour revenir sur sa décision, celuici n'a rien voulu entendre». Ainsi, selon Djamel Ould- Abbès, «le conflit actuel est propre à l'APN» et «les 351 députés qui ont signé la pétition de retrait de confiance» ne sont pas prêts à revenir sur leur décision. Et ce sera, plutôt, à «M. Bouhadja de s'inspirer de ses prédécesseurs» et de démissionner «le plus tôt possible car le pays doit renouer avec le fonctionnement normal de ses institutions» comme le rappellera également l'hôte de la wilaya de Bouira qui a présidé une rencontre régionale à laquelle ont assisté les élus et cadres du parti venus de quatre wilayas : Bouira, Tizi-Ouzou, Boumerdès et Béjaïa. La rencontre était considérée comme un coup d'envoi à la campagne pour le renouvellement de la moitié des sièges de sénateurs. Le S/G du FLN a appelé les élus et les cadres ainsi que les mouhafedhs et les responsables locaux du parti à faire valoir la transparence et l'honnêteté dans cette opération de candidatures pour les primaires, là où le consensus n'est pas dégagé pour présenter un candidat unique. Cette dernière note semble concerner en premier lieu justement la wilaya de Bouira, où le FLN aurait opté pour un seul candidat, Djawad Bouteraâ, élu au sein de l'APW et représentant du FCE à Bouira. Y. Y.