Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a annoncé samedi à Alger, que près de 10 milliards de dinars avaient été alloués au financement d'opérations pour la découverte de nouvelles mines exploitables. Intervenant lors de la rencontre nationale sur l'aménagement et le développement des zones frontalières, M. Yousfi a fait état de «l'élaboration de programmes importants pour la période 2018-2028, relatifs à des travaux de structures géologiques, de cartographies géologiques et d'opérations de recherches géologiques minières, pour lesquels près de 10 milliards de dinars ont été alloués afin de découvrir et de préparer prochainement des sites miniers exploitables sur les plans technique et économique». Ces opérations visent à assurer les meilleures conditions pour «bien préparer l'avenir de ce secteur et lui permettre de s'adjuger une place importante au sein de l'économie nationale et de jouer ainsi un rôle primordial dans le développement socioéconomique du pays», a-t-il ajouté. Outre son rôle dans la création de richesses et de recettes en devises ainsi que dans la revitalisation des autres secteurs économiques, le secteur des mines peut devenir, grâce à ces programmes, une source de création d'emploi notamment au niveau des zones frontalières, a indiqué M. Yousfi, soulignant que la majorité des sites miniers se trouvaient dans des zones isolées et éloignées notamment au niveau des frontières. Il a affirmé que le secteur des mines pourrait être «un pôle efficace d'excellence » pour le développement des zones frontalières. Le ministre a évoqué, dans ce sens, le projet relatif à la valorisation du phosphate de Bir El Ater (Tébessa) qui accompagnera la réalisation de plusieurs pôles industriels et d'autres projets dont les structures de transport ferroviaire, les bases de vie et les projets de prétraitement du phosphate et de sa transformation chimique et industrielle pour la production de plusieurs types d'engrais. Ce projet dont les investissements s'élèvent à 1 500 milliards de dinars, contribuera à octupler la production nationale en phosphate pour atteindre 10 millions tonnes/an, outre la création de grands groupes industriels capables de produire 4 millions tonnes d'engrais. Il s'agit également de la construction de plusieurs barrages, du renforcement de l'approvisionnement de la région en électricité, en eau et en gaz naturel, de la modernisation des chemins de fer et de la multiplication du nombre des centres de formation professionnelle en vue de former la main d'œuvre nécessaire, ce qui est à même de générer des dizaines de milliers d'emplois directs et indirects. Il a été décidé également de la modernisation et du développement des moyens d'exploitation des mines de fer de Ouenza et de Boukhadra (Tébessa) en vue de tripler leur production de manière à répondre à la demande croissante des unités de sidérurgie, a ajouté le ministre. Quant à l'ouest du pays, M. Yousfi a mis en avant les efforts déployés en matière d'opérations de valorisation du gisement de fer de Ghar Djebilet (Tindouf), qui permettra d'assurer son exploitation d'une manière économique, nécessitant ainsi «de grands investissements qui seront profitables à toute la région». Quant à l'extrême sud du pays, des discussions ont été engagées avec des partenaires étrangers en vue de relancer l'exploitation de l'or et d'autres gisements dans la région, a fait savoir le ministre. Organisée par le ministère de l'Intérieur, cette rencontre a pour objectif de mettre en œuvre la stratégie nationale de développement de ces espaces, et ce, dans un cadre concerté, ainsi qu'une vision multisectorielle et transfrontalière susceptible d'aboutir à «un programme spécial de développement des zones frontalières». Prennent part à cette rencontre près de 400 participants de différents départements ministériels et organismes nationaux (des universités, de grandes sociétés et des organisations patronales) ainsi que les walis des zones frontalières et présidents des Assemblées populaires communales (APC) de ces zones. APS