Les innovations technologiques liées au secteur du transport aérien ne manquent pas. De l'achat électronique du document de voyage, à l'enregistrement via mobile, en passant par l'embarquement self-service et l'internet pendant le vol, ces innovations aident à fluidifier le flux des milliers de voyageurs dans les aéroports. Ce flux gagnera, très prochainement, davantage de fluidité dans les zones aéroportuaires de l'Union européenne (UE). En effet, l'UE a fait appel à la technologie pour réduire la congestion aux points de contrôle de la police des frontières. Des détecteurs de mensonges basés sur l'intelligence artificielle seront bientôt fonctionnels au niveau de certains aéroports européens. Des agents virtuels de contrôle des frontières poseront aux voyageurs des questions relatives à leur déplacement, l'intelligence artificielle se chargera, en surveillant les expressions de visages des répondants, de déterminer s'ils mentent ou non. Pour rappel, les machines traditionnelles de détection de mensonges, appelées polygraphes, utilisaient des capteurs placés sur différentes parties du corps pour mesurer, pendant que la personne répond à des questions, la tension artérielle, le taux de la respiration, le rythme cardiaque et la quantité de transpiration sur la peau. L'ingénieur du test décide, ensuite, si les résultats indiquent que la personne mentait ou non. Aujourd'hui, les tests au détecteur de mensonges sont effectués par caméras qui enregistrent toutes les réactions visuelles et sonores d'une personne. Ces caméras seront connectées à des systèmes qui convertissent les images vidéo en données lesquelles seront analysées par des machines à apprentissage. Selon le New Scientist, l'agent virtuel de contrôle des frontières posera des questions au voyageur après son arrivée au point de contrôle. Il lui demandera de confirmer son nom, son âge et sa date de naissance et de dévoiler le but de son voyage et ses ressources financières pendant le séjour. Le système enregistre le visage du voyageur et utilise l'intelligence artificielle pour analyser ses 38 micro-gestes, après chaque réponse. L'agent virtuel serait personnalisé selon le sexe, l'appartenance ethnique et la langue du voyageur. Les voyageurs qui réussissent le test recevront un code QR leur permettant de franchir la frontière. Dans le cas contraire, le voyageur sera confié à un agent humain qui lui fera remplir les formalités de passage des frontières. Ce nouveau système sera testé ce mois-ci dans les aéroports de Hongrie, de Lettonie et de Grèce. F. F.