En grève depuis le 9 décembre dernier, les 1.310 agents contractuels en CDD et en CTA ont repris leur poste de travail ce jour après d'âpres négociations avec leur employeur. Contrairement à celles entamées le 14 décembre avec le directeur général, ces négociations ont été présidées par le Président-directeur général du Holding Tarek Bouslama. Son intervention a été décisive dans le rapprochement des positions entre les deux parties en conflit et la décision de reprise de travail. Alors qu'elle achoppait sur la question de la permanisation des contractuels à durée déterminée et sous contrat de travail aidé, les négociations entamées dans la journée du vendredi après-midi ont rapidement abouti. Il ressort que le P-dg du Holding a décidé de prolonger d'une année le contrat de tous les effectifs des contractuels avec le bénéfice de l'augmentation des 9.000 DA que les mêmes contractuels n'ont pas perçus au même titre que leurs homologues permanisés. Cette décision a été bien accueillie par l'ensemble des travailleurs y compris les anciens qui ont repris le travail loin de toute perturbation. Il reste cependant que celle-ci est appelée à perdurer du fait que le P-dg du holding, silencieux tout au long du débrayage des contractuels, est intervenu en dernier ressort. C'est-à-dire lorsque les risques d'arrêt total des installations de production dont le Haut-Fourneau sont devenus palpables sous la pression des contractuels grévistes. L'autre point de divergence se situe au niveau de la contradiction apparente dans la position du DG du complexe sidérurgique El Hadjar qui se voulait intransigeante. Particulièrement durant les négociations où il ne voulait pas entendre parler de permanisation des CDD et des CTA. Le P-dg du Holding a balayé tout çà de la main. S'en tenant aux instructions qu'il a certainement reçues de son ministère, ce dernier a décidé de franchir la barrière. Il l'a fait au lendemain de sa prise de contact avec les contractuels. Ce qui lui avait permis de prendre note de la démarche entamée par les membres du Conseil syndical de l'entreprise. Celle-ci consistait en la confirmation à leur poste de travail respectif de 50 CDD en fin de contrat le mois de janvier 2019 et 70 autres le mois de mai. Bouslama ira plus loin en décidant du renouvellement sur une année des CDD avec versement de l'augmentation des salaires de 4.500 DA/mois, celle-là même dont avait bénéficié les CDI. Tout est donc rentré dans l'ordre après 12 jours d'arrêt de travail. Mais attention au remake du fait des possibilités pour certains d'utiliser la carte du débrayage pour arriver à imposer leurs idées. Lors de ce conflit, il y a lieu de souligner que du côté du syndicat de l'entreprise comme du côté de la direction du complexe, beaucoup reste à faire.