Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, (Snechu) rencontrera aujourd'hui le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé et de la Réforme hospitalière. Les deux tutelles, qui ont déjà reçu les conclusions du travail de la commission mixte chargée d'étudier les préoccupations des hospitalo-universitaires, devront rendre aujourd'hui leurs réponses. Salima Akkouche - Alger- (Le Soir) - Après un travail de plusieurs mois, la commission mixte chargée d'étudier les préoccupations soulevées par les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires a rendu son rapport. Les résultats de ce travail ont été remis aux deux ministères de tutelle qui devront trancher. Les représentants des hospitalo-universitaires seront, d'ailleurs, fixés lors de la réunion prévue entre les trois parties cette après-midi au siège du ministère de l'Enseignement supérieur. Plusieurs dossiers liés à la retraite des hospitalo-universitaires, les sciences fondamentales, l'activité lucrative, les arrêtés d'application de la nouvelle loi sanitaire, ainsi que les salaires et le logement des maîtres-assistants seront épluchés. Le professeur Belhadj, président du Snechu, a expliqué qu'après le gel du mouvement de grève déclenché le mois de mars 2018, un accord a eu lieu avec les deux tutelles pour l'installation d'une commission technique mixte, chargée d'étudier dans le détail les revendications des hospitalo-universitaires. Suite à quoi, un calendrier de réunion a été établi «et respecté», et cinq réunions ont eu lieu dont la dernière remonte au 15 octobre dernier. Le professeur Belhadj a indiqué que les conclusions de la commission technique ont été soumises aux deux ministres de tutelle. «La réunion d'aujourd'hui portera sur la réponse officielle des deux tutelles sur les solutions préconisées par la commission et cela, en conformité avec la nouvelle loi sanitaire et les données socio-économiques actuelles du pays», a déclaré le président du Snechu. Les propositions déjà soumises, souligne t-il, portent essentiellement sur la création des pôles régionaux pour les spécialités fondamentales avec une revalorisation en moyens humains et matériels de ces spécialités qui commencent à être désertées par les étudiants de post-graduation et la revalorisation de l'indemnité hospitalière (la rétribution pour les activités de santé), sans toucher au statut des hospitalo-universitaires. Le dossier de la retraite sera aussi sur la table des discussions puisque les hospitalo-universitaires qui revendiquent une retraite à 80%, soit au même titre que les autres fonctionnaires du secteur public ou privé, n'ont toujours pas réussi à régler ce problème. Idem pour l'âge du départ à la retraite qui n'est toujours pas fixé. «Nous demandons de fixer un âge de départ à la retraite à l'instar des autres pays du Maghreb et des pays développés», exigent les hospitalo-universitaires qui revendiquent aussi l'autorisation de pratiquer l'activité lucrative ou complémentaire pour l'ensemble des hospitalo-universitaires et en conformité avec la nouvelle loi sanitaire et la régularité des concours d'accès aux grades de maître de conférences A et professeur. Ils demandent également une réponse au sujet du dossier de logement pour les maîtres-assistants, car, dénonce-t-on, «les nouvelles formules d'octroi de logement aux universitaires ne sont pas justes, puisqu'on nous demande de payer plus d'un milliard pour acquérir un logement dans une cité de 1 000 logements et loin de plus de 80 km du lieu de travail, respect des droits de l'hospitalo-universitaire par les différentes administrations et tutelles». S. A.