Des milliers d'ovins à travers 13 wilayas du pays ont été décimés suite à l'apparition de la fièvre aphteuse et de la peste des petits ruminants, deux maladies virales hautement contagieuses qui menacent le cheptel algérien. Les marchés hebdomadaires de bétail ne se tiendront plus, et ce, jusqu'au 28 janvier 2019. L'enquête du ministère de l'Agriculture a confirmé l'existence de ces deux maladies virales graves du bétail, estimant toutefois que la «la situation est maîtrisée» bien que les résultats de l'expertise demandée auprès des laboratoires spécialisés n'aient pas été encore communiqués. Cependant, une batterie de mesures a été prise pour éviter la prolifération de la contagion à travers d'autres nouvelles régions et fixer les éleveurs dans leurs localités en interdisant tout déplacement du bétail sans autorisation des services vétérinaires. Et si la fièvre aphteuse est connue du grand public à cause de ses précédentes apparitions dans notre pays, la peste des petits ruminants demeure inconnue et inquiète à plus d'un titre. Selon le Dr vétérinaire Boughada Chafik, la PPR est aussi appelée «pseudo-peste bovine des petits ruminants», c'est une maladie virale qui affecte les ovins et les caprins qui présentent quelques signes cliniques comme la diarrhée, la fièvre, la pneumonie et les ulcères dans la gueule. Selon le vétérinaire, cette maladie «affecte habituellement les ovins et les caprins et ces derniers étant les plus gravement touchés». Répondant à la question si la peste des petits ruminants présente des risques pour la santé humaine, le docteur est catégorique : «Non. La peste des petits ruminants ne présente aucun risque pour la santé humaine.» Cependant, la PPR est souvent confondue avec d'autres maladies causant de la fièvre et ayant des signes cliniques comparables. Cette confusion est d'autant plus facile à faire que la maladie apparaît pour la première fois dans une région. Pour les enquêteurs, la façon dont la maladie évolue au sein du troupeau est aussi importante que les signes cliniques observés sur un seul animal (chèvre ou mouton). Les principales sources de confusion dans le diagnostic de la PPR sont les lésions buccales, la diarrhée et les difficultés respiratoires. Les vétérinaires sont unanimes à dire que «les viandes bien cuites des ovins atteints par cette maladie sont propres à la consommation, car le virus de la peste des petits ruminants n'est pas dangereux pour l'homme». Enfin, il est à savoir que les premiers cas de la maladie ont été découverts en octobre dernier au niveau des wilayas de Tébessa, Béjaïa, Laghouat et Djelfa. Une campagne de vaccination du cheptel sera entamée la semaine prochaine selon le ministère de l'Agriculture qui précise que 400 millions de dinars ont été alloués pour l'acquisition du vaccin contre la peste des petits ruminants. Ilhem Tir