La stratégie de la politique numérique de l'Algérie a besoin d'atouts supplémentaires et surtout de partenariat international. La construction d'une économie des services dans le domaine des technologies du digital nécessite un soutien massif des compagnies internationales. Ce soutien doit débuter obligatoirement par une présence réelle en Algérie des compagnies d'internet les plus connues comme Google, Apple et Amazon. Une question se pose donc : pourquoi ces entreprises ne veulent toujours pas introduire leurs activités sur le marché algérien ? A notre avis, les raisons sont multiples… Le pays n'a toujours pas fait l'effort financier nécessaire pour bien promouvoir les nouvelles technologies et dispenser ainsi ce secteur des restrictions budgétaires drastiques. Il est temps de promouvoir l'impact des technologies sur les organisations en tenant compte des enjeux environnementaux, de renforcer la pénétration du digital au sein des PME/PMI, des administrations et collectivités locales et contribuer à l'accessibilité des technologies au plan de la santé, de l'éducation et de la formation. L'accès facile et multicanal au «vrai» internet haut débit devra être généralisé à tous les foyers résidentiels, et les efforts utiles à la facilitation de la mise en œuvre d'une authentique société de l'information doivent être élargis aux plans administratif, financier, juridique et universitaire. Le débat sur l'Algérie numérique demeure absent. Le secteur des finances en général et des banques en particulier a besoin d'un nouveau plan et d'une réglementation souple afin qu'au moins 50 % de la population puissent acheter en ligne d'ici à 2020. Côté régulation, l'absence d'une législation stricte sur l'usage des données des internautes par les représentants du Web algérien plane toujours. La régulation ne concerne pas les éditeurs de contenus électroniques. La question de l'adéquation du contenu au support mobile se pose encore et les règles de sa mise en exécution ne sont pas rédigées. La régulation devra aussi s'accompagner d'une batterie de réformes en faveur des consommateurs dont la possibilité de se faire indemniser en cas de dysfonctionnements continus des services offerts par les opérateurs de la chaîne digitale. Les acteurs algériens du digital, banques et administrations y compris, sont donc appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans le développement d'infrastructures flexibles, basées sur le Cloud qui s'appuient sur l'interopérabilité, la souplesse et l'optimisation des coûts. F. F.