Les médecins vétérinaires, comme nombre de leurs confrères d'autres professions, auront dans un tout proche avenir, leur Ordre national. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ceci à la faveur du projet de loi amendant et complétant la loi 08-88 du 26 janvier 1988 régissant les activités vétérinaires. Le texte adopté, pour rappel, le 27 décembre dernier par le Conseil des ministres, était hier lundi, en débat à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le document, a estimé à l'occasion le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, offrira une bien meilleure assise à la corporation des médecins vétérinaires forte de près de 20 000 professionnels dont 3 000 exercent au sein des organismes publics de contrôle. Ainsi, ce projet de loi définit l'ancrage légal pour la création de cet Ordre national des vétérinaires ainsi que ses missions. Il assujettit la délivrance de l'autorisation administrative d'exercice de la médecine vétérinaire et de la chirurgie des animaux, à une inscription préalable au tableau de l'Ordre national de cette profession. Ce futur Ordre des médecins vétérinaires a longtemps constitué une des revendications de la corporation qui manque terriblement d'organisation pour faire face aux mutations économiques, aux problèmes de santé animale et de sécurité alimentaire du pays. L'Ordre national des médecins vétérinaires aura trois instances : les conseils régionaux, les conseils de wilaya, ainsi que le conseil national composé de 13 membres élus par le congrès et qui aura à confectionner le règlement intérieur, ainsi que le code de déontologie qui sera présenté au ministre de tutelle pour validation et promulgation. Parmi les missions de l'Ordre national des vétérinaires, l'établissement et la mise à jour du tableau national des vétérinaires, l'édition annuelle de la liste des personnes inscrites au tableau, la délivrance de l'extrait d'inscription au tableau, l'établissement du projet de règlement intérieur de l'Ordre national des vétérinaire, la veille au maintien de la discipline générale, la coordination des actions des conseils locaux, proposition de règles de déontologie et d'éthique de la médecine vétérinaire, contribution aux règlements des litiges entre vétérinaires, clients, et autres opérateurs de la santé animale et ses branches, examen des requêtes formulées à l'encontre des décisions prises par les conseils locaux, notamment celles prises en matière disciplinaire, contribution à la définition des programmes d'enseignement de la santé vétérinaire et aux textes régissant l'exercice de la profession de vétérinaire,… La séance de présentation de ce projet de loi et de débat autour a été caractérisée par une très faible présence des députés. Encore que ceux qui se sont exprimés à l'occasion ont, pour la plupart, privilégié les éloges et les bons points à l'endroit du ministre, zappant superbement ledit texte. Un de ces honorables parlementaires a été jusqu'à exprimer son «amour» pour Abdelkader Bouazghi, suscitant les fous rires parmi l'assistance clairsemée. M. K.