Djamel Ould-Abb�s a affich� sa volont� de prendre en charge les revendications des praticiens de sant� publique, tous corps confondus. Comment les diff�rents syndicats du secteur per�oivent-ils cette �bonne volont� ? Propos recueillis par Salima Akkouche LE SYNDICAT NATIONAL DES PRATICIENS SP�CIALISTES DE SANT� PUBLIQUE (SNPSSP) : �Nous attendons du concret� �Ce premier contact avec le ministre doit absolument aboutir � une sortie de crise�, a estim� le pr�sident du SNPSSP, le docteur Youcefi. Ce dernier se dit r�joui des d�clarations de la tutelle. A condition, a-t-il expliqu�, que cela ne s�arr�te pas � ce stade. �Nous esp�rons que ses d�clarations seront suivies par des actes�, a-t-il pr�cis�. Et de souligner : �Ould-Abb�s a d�clar� que lorsqu�on n�a pas de t�te pour �couter, on n�a pas de t�te pour gouverner. Et nous, nous ne demandons qu�� �tre �cout�s.� Le repr�sentant du SNPSSP des sp�cialistes, qui estime que le ministre a affich� sa disponibilit� � r�gler les probl�mes des praticiens, souligne que le corporation des m�decins sp�cialistes est �plus marginalis�e que les autres corps�. �Il faut tirer tous les praticiens de la sant� publique vers le haut, sans exception, mais les m�decins sp�cialistes doivent avoir un traitement particulier, vu l�instabilit� que conna�t ce corps�, a estim� notre interlocuteur. Visiblement, Ould-Abb�s a pris acte de la n�cessit� de r�gler en urgence la situation des praticiens sp�cialistes, compte-tenu du fait qu�il a d�cid� de les recevoir en premier, dimanche prochain. S. A. LE SYNDICAT NATIONAL DES PRATICIENS DE SANT� PUBLIQUE (SNPSP) : �Nous saluons l�initiative du ministre� Les assurances du ministre de la Sant� sont bien accueillies par le repr�sentant des praticiens de sant� publique, le docteur Merabet. Selon ce dernier, le fait de voir Ould-Abb�s d�clarer que �seul le Coran est intouchable � est, en soi, rassurant. Ceci, dit-il, �signifie que le ministre va certainement enfin revoir la revendication principale des praticiens�, � savoir le statut particulier que l�ancien ministre Sa�d Barkat s��tait �d�fendu� de toucher, en refusant de lui apporter des changements sous pr�texte qu�il avait d�j� �t� promulgu�. R�unir tous les syndicats autour d�une m�me table, souligne le docteur Merabet, �est une bonne pr�disposition � revenir � l�essentiel, au dialogue�. Et d�ajouter que �le ministre a toujours r�p�t� qu�il a �t� mandat� par le pr�sident de la R�publique en personne pour r�gler les probl�mes des m�decins�. �Cela nous conforte et nous laisse penser qu�il y a r�ellement une volont� sinc�re du premier magistrat du pays de r�gler notre situation�, d�clare le pr�sident du SNPSP. Toutefois, le docteur Merabet dit attendre la suite des n�gociations �pour voir si r�ellement le ministre va tenir ses promesses �. Le SNPSP se r�unira lundi prochain avec la tutelle. Le syndicat jugera les faits en fonction de ce qui sera propos� lors de cette r�union de travail. S. A. LE SYNDICAT NATIONAL DES PROFESSEURS ET DOCENTS (SNPDSM) : �Les actes doivent suivre� Leur r�union avec le ministre de tutelle est une �tr�s bonne chose�, estime le professeur Djidjli, pr�sident du syndicat des professeurs et docents. �C�est une �tape indispensable, mais ce n�est pas une fin en soi�, ajoute-t-il, n�anmoins. Pour pouvoir juger �l�optimisme� du ministre de la Sant�, le repr�sentant des professeurs et docents fait savoir qu�il attendra de voir ce que cela va donner sur le terrain. �On ne veut pas s�enfermer dans des pr�jug�s ni tirer des conclusions pour le moment. Mais si le ministre joint les actes � la parole, ce sera une tr�s bonne chose pour la profession�, explique le professeur Djidjli. �Toutefois, il ne faut pas se leurrer, le peu d�acquis que nous avons arrach� n�est pas le r�sultat du dialogue�, affirme- t-il. Et d�ajouter que le dossier du r�gime indemnitaire des hospitalo-universitaires n�est toujours pas r�gl�, en d�pit des promesses des quatre ministres qui se sont succ�d� � la t�te du d�partement de la sant�. Et le professeur de conclure : �Nous sommes convaincus que 90 % des conflits peuvent �tre r�gl�s par le dialogue. Alors pourvu que M. Ould-Abb�s joigne les actes � la parole.� S. A. LE SYNDICAT ALG�RIEN DES PARAM�DICAUX (SAP) : �Notre priorit�, le statut particulier� Le pr�sident du SAP, M. Gachi, a indiqu� que les param�dicaux attendront pour voir ce que le ministre de la Sant� fera apr�s avoir promis qu�il allait r�gler tous les probl�mes des fonctionnaires de son secteur. �Notre priorit�, c�est le dossier du statut particulier, nous attendrons ce que va donner notre premi�re rencontre avec la tutelle programm�e pour le 4 juillet prochain. A partir de l�, nous pourrons juger les d�clarations du ministre�, a soulign� le repr�sentant des param�dicaux.