Le sort est jeté et l'Algérie qui honorera sa 18e présence à un tournoi final de la CAN de football a hérité d'un groupe «abordable», pour ne pas dire à sa portée. Le Sénégal, que les Verts ont affronté une vingtaine de fois (21 matchs en tout entre amicaux et officiels) dont trois confrontations en phases finales (CAN-1990 à Alger, CAN 2015 en Guinée Equatoriale-Gabon et en 2017 au Gabon) sera l'adversaire le plus «connu» de la poule C qui regroupe également deux formations de l'Afrique de l'Est, le Kenya et la Tanzanie. Deux sélections dont les duels ont souvent tourné en faveur des Algériens. En effet, en neuf rencontres livrées aux Taifa Stars de Tanzanie, parmi lesquelles deux tests amicaux, l'EN algérienne a obtenu 5 victoires, fait 3 nuls et perdu un match alors que les Kényans ont été plus coriaces en obtenant, sur 7 face-à-face dont un à titre amical, 3 victoires et 1 nul contre défaites. Au-delà de ces chiffres qui relèvent plus de l'historique, il y a lieu de rappeler que le football dans ces pays a nettement évolué et les championnats de ces deux pays sont mieux structurés, contrairement à celui du Sénégal qui reste un mauvais exemple dans l'organisation. Les Lions de la Téranga peuvent compter sur le grand réservoir de la diaspora installée en Europe pour «militer» la cause du football sénégalais dans les grandes manifestations à l'exemple des phases finales de la CAN et de la Coupe du monde. Le récent classement Fifa est à ce titre édifiant. Les Sénégalais trônent sur le tableau africain loin devant l'Algérie (70e), le Kenya (108e) et la Tanzanie (131e), sont à la traîne, ce qui ne veut signifier que ces deux sélections issues des groupes de qualifications F (dominé, légèrement, deux petits points de différence, par le Ghana) et L (remporté haut la main par l'Ouganda, avec 5 points d'avance sur la Tanzanie) ont montré qu'elles ont des ressources. En Egypte, donc, il sera question pour les protégés de Belmadi, qui découvrira un tournoi continental comme entraîneur après avoir été le capitaine de l'équipe en Tunisie, lors de la CAN- 2004, de faire mieux que lors des trois dernières éditions. C'est-à-dire atteindre les demi-finales, comme en 2010 en Angola. Un challenge réalisable même s'il faudra compter sur les oppositions qui interviendront après le premier tour de cette 32e édition où il s'agira de croiser de bien plus grosses cylindrées. Ainsi, en cas de qualification en huitièmes de finale (il faudrait se positionner en 1re, 2e voire 3e position de la poule C pour y figurer), les Verts auront en face le troisième des groupes A, B ou F s'ils terminent premiers, sinon le dauphin de la poule A ou encore le leader des groupes A, B ou F en cas d'une troisième place «salvatrice». Dans cette logique dans laquelle il trouve son compte, il faudrait souligner que le format prévoit des croisements avec le Maroc ou une équipe de son groupe du 1er tour ou la Côte-d'Ivoire ou un team de son groupe lors des quarts de finale puis le Nigeria ou le Cameroun en demi-finale. L'Egypte, pays hôte, serait alors l'ultime concurrent qui se présenterait sur le chemin des camarades de Bounedjah pour la quête d'une seconde étoile continentale. Long chemin et scénario imaginaire que les troupes de Djamel Belmadi tenteront de concrétiser à travers une préparation adéquate et une tenue irréprochable le long de la compétition. Pour une sélection dont les fondements viennent à peine d'être «recollés», ce sera mission difficile pour ne pas dire impossible. D'ailleurs, le sélectionneur national, présent lors de la cérémonie, vendredi soir au pied des Pyramides, n'a pas oublié de rappeler que «ce sera un bon tirage une fois qualifié au second tour» et qu'il faudrait désormais lancer la préparation pour un rendez-vous qui s'annonce difficile. «Nous avons hérité d'un adversaire qui a pris part à la dernière Coupe du monde, le Sénégal, qui est dans une bonne dynamique depuis déjà deux ans et qui recèle des éléments évoluant dans les plus grands clubs européens. C'est un des favoris pour le sacre africain mais il ne faut pas oublier les deux autres adversaires que nous connaissons moins mais qui ne seront pas là par hasard. Nous allons planifier notre préparation suivant les données à récolter sur ces trois équipes puis on verra bien quel sera le meilleur moyen pour la bataille», a déclaré l'ancien driver de Duhaïl. Très discret depuis qu'il a pris en main les destinées des Verts, Belmadi compte le rester jusqu'à la CAN-2019 où il espère réaliser «une participation qui fera honneur au pays», a-t-il confié. M. B. Idrissa Gueye (milieu de terrain international du Sénégal) : «L'Algérie est un grand nom du foot africain» Le milieu international sénégalais Idrissa Gueye a qualifié d'«équilibré» le groupe C de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2019 en Egypte (21 juin - 19 juillet), où figurent l'Algérie, un «grand nom du foot africain», le Kenya et la Tanzanie. «Je trouve que nous sommes dans une poule assez équilibrée. Evidemment, il y a l'Algérie qui est un grand nom du foot africain. Mais il faut prendre au sérieux le Kenya et la Tanzanie qui sont capables de bousculer les meilleures équipes de cette compétition», a réagi le joueur d'Everton (Angleterre) à l'issue du tirage au sort effectué vendredi soir aux pieds des Pyramides du Gizeh. Le Sénégal, 23e au dernier classement Fifa et première nation sur le plan continental, entrera en lice le 23 juin face à la Tanzanie au stade de la Défense aérienne du Caire, alors que l'Algérie débutera face au Kenya. De son côté, l'ancien attaquant vedette des Lions de la Téranga, El-Hadji Diouf, a estimé que son pays est le favori de cette poule. «Le Sénégal est le favori parce que c'est la première nation africaine. Nous avons eu un parcours extraordinaire lors des qualifications. Donc, forcément le Sénégal est le favori du groupe. Mais on jouera contre une institution de l'Afrique. C'est l'Algérie. Maintenant, j'ai vu le Kenya jouer et la Tanzanie. Ce sont deux équipes qui ne lâchent rien». Belmadi visite les stades de la Défense aérienne et Petrosport du Caire Le sélectionneur national Djamel Belmadi n'a pas raté l'opportunité de sa présence au Caire pour visiter les installations qui vont accueillir les entraînements et les rencontres des Verts lors du 1er tour de la CAN-2019. Hier, il a fait un saut au niveau du stade de la Défense aérienne qui abritera les deux premières rencontres face au Kenya puis le Sénégal, ainsi que le centre d‘entraînement du stade de Petrosport sis au Caire. Belmadi qui était accompagné par le manager de la sélection nationale, Hakim Medane, a émis quelques «réserves» sur l'état de la pelouse du stade qui abritera les deux premiers matchs. C'est le cas des entraîneurs du Sénégal, Aliou Cisse, et du Kenya, le nigérian Emmanuel Amunike, qui ont effectué des visites similaires et ont émis des appréhensions quant à la situation de la pelouse dudit stade. Programme des Verts Dimanche 23 juin (21h) Au Caire stade de la Défense aérienne : Algérie-Kenya Jeudi 27 juin (18h) Au Caire stade de la Défense aérienne : Sénégal-Algérie Lundi 1er juillet (20h) Au Caire Stade Es-Salaam : Algérie-Tanzanie. Stades où évoluera l'EN au 1er tour Stade de la défense aérienne «30-juin» Pelouse : grasse Contenance : 30 000 personnes Date d'ouverture : 2009 Propriétaire : Forces de la défense aérienne égyptienne Equipes régulièrement domiciliées : Ahly et Zamalek (1re Ligue). Stade Es-Salaam de la production militaire (El-Intag Al-Harby) Pelouse : naturelle Contenance : 30 000 personnes Date d'ouverture : 2009 Propriétaire : l'armée Equipe domiciliée : Club d'El-Intag Al-Harby (1re Ligue).