La Confédération des syndicats autonomes, regroupant les syndicats de plusieurs secteurs, organise ce samedi une journée portes ouvertes sur la société civile. Objectif : tracer une feuille de route de sortie de crise. Les discussions seront élargies à la classe politique. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les treize syndicats affiliés à la Confédération des syndicats autonomes (CSA) étaient en conclave hier. C'est la deuxième réunion que tiennent les syndicats en une semaine. La CSA avait d'ailleurs maintenu ouverts ses travaux depuis février dernier. Objectif : décider des actions à entreprendre afin de non seulement soutenir le processus révolutionnaire en cours mais surtout exercer une pression supplémentaire sur les détenteurs de la décision. Faisant sien le slogan « aucune voix ne peut supplanter celle du peuple », la Confédération des syndicats autonomes étudie les propositions émanant de ses treize membres. Ils sont nombreux à vouloir opter pour des mouvements de grève, une manière, disent-ils, plus pratique et plus efficace pour mettre davantage de pression. Il est également question d'initier une journée ouverte aux différents acteurs de la société civile afin de discuter des perspectives du large mouvement de protestation. Dès ce samedi, la CSA initiera une première rencontre préliminaire de la société civile au siège du Cnapeste pour débattre d'une proposition de sortie de crise. Le débat sera élargi aux partis politiques et aux personnalités nationales. Il s'agit pour les syndicats autonomes de travailler sur une feuille de route de sortie de crise qui sera soumise à un large débat. La Confédération des syndicats autonomes avait déjà opté pour une journée de grève qui avait touché les secteurs de la santé, de l'éducation mais également l'administration et l'enseignement supérieur puisqu'elle est composée de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), l'Intersyndicale de l'éducation nationale (CIEN), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le Syndicat des imams et le syndicat national autonome des postiers (SNAP), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Conseil national des enseignants supérieur (Cnes) et le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP). Ces mêmes syndicats avaient battu le pavé à l'occasion de la journée du 1er Mai. La marche à laquelle ils avaient appelé avait été réprimée. Les travailleurs représentant plusieurs secteurs avaient été empêchés de marcher à Alger et avaient été dispersés en usant de gaz lacrymogène. En dépit d'un dispositif de sécurité impressionnant, ils avaient été nombreux à rejoindre la Grande-Poste. Les syndicats autonomes engagés depuis le début du mouvement populaire ne voulant surtout pas rester en marge de cette dynamique, entendent non seulement l'accompagner mais influer sur le cours des événements. N. I.