Pour cet acte 13 consécutif depuis la révolte populaire du 22 février et le second de ce Ramadhan, la mobilisation citoyenne contre le système était au rendez-vous a Béjaïa. Plusieurs milliers de personnes ont défilé avec la même détermination d'investir la rue autant de temps que nécessaire jusqu'au départ du régime. Arpentant les principales artères de la ville, la foule de manifestants a tenu à rappeler les mêmes messages à l'endroit des décideurs exigeant un changement radical du régime. Comme chaque semaine, le gros des attaques des manifestants ciblaient notamment Gaïd Salah le chef d'état-major de l'armée, le chef de l'Etat par intérim, Bensalah et le chef du gouvernement Bedoui. Réaffirmant à l'occasion leur ferme opposition à l'élection du 4 juillet prochain, les manifestants de Béjaïa réclament une véritable transition démocratique. «On a dit une nouvelle republique et pas une nouvelle dictature !», «Non à une transition militaire», «Oui à une solution politique en dehors de la Constitution», «des voitures de moins de trois ans c'est bien, des dirigeants de moins de 60 ans c'est mieux», «pour un Etat civil et non un Etat militaire !» sont également quelques slogans écrits sur des banderoles et autres pancartes brandies par des manifestants. Par ailleurs, il convient de signaler que plusieurs centaines d'avocats en robes noires, organisés dans un carré, ont marché également hier, au niveau du chef-lieu de wilaya, à l'appel de l'Ordre des avocats de Béjaïa (ORAB).Les robes noires sont sorties dans la rue pour réitérer leur solidarité avec le mouvement populaire et réclamer le départ du système. Tout en déployant des emblèmes aux couleurs nationales et amazighes ,les robes noires ont brandi aussi de nombreuses banderoles et autres pancartes portant des mots d'ordre en faveur de la consécration de la démocratie et de la justice. «Art 7: le peuple est la source de tout pouvoir, la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple», «Système dégage !», «Pour un Etat de droit !», «Les avocats au côté du peuple !», «Non à la repression et à l'humiliation des manifestants pacifiques !», «Pour l'indépendance totale de la justice qui garantit l'Etat de droit», ont été autant de mots d'ordre écrits sur les banderoles et les pancartes par les avocats. A. Kersani