Fidèles à leur engagement, les étudiants constantinois ont marché hier au centre-ville avant de se rassembler devant la Cour de Constantine pour dénoncer la mort de l'activiste Kamel Eddine Fekhar en prison et observer une minute de silence. Les slogans étaient dédiés à la justice en clamant son indépendance et devant le palais de la justice, les marcheurs criaient leur colère «avocats, vous êtes aussi concernés». Une fois de plus, les étudiants et les enseignants des universités et instituts de Constantine étaient nombreux lors de ce 14e acte des marches estudiantines depuis le début de la mobilisation citoyenne. Une mobilisation intacte et des revendications toujours les mêmes. Ils ont envahi, dès 11h30, la place de la Pyramide, pour entamer une marche avec un changement dans l'itinéraire cette fois-ci, c'est se regrouper devant le palais de la justice. Actualité oblige, le décès de l'activiste Kamel Eddine Fekhar a enflammé les protestataires. Drapés dans l'emblème national et brandissant des pancartes et des banderoles, les étudiants ont réaffirmé leur volonté et leur attachement au changement radical du système politique. Lors de cette marche qui a bloqué la circulation automobile notamment sur l'avenue Abane-Ramdane. Des manifestants ont distribué aux citoyens de petites cartes, sur lesquelles il est rappelé les objectifs initiaux du mouvement. «Il s'agit d'un rappel de nos revendications», explique Réda, étudiant en sciences économiques. Il s'agit notamment du départ de Bedoui et Bensalah, la désignation d'une personnalité qui fera l'objet d'un consensus populaire pour mener la période de transition, l'amendement de la loi qui régit les élections et l'installation d'une commission indépendante pour les organiser et le report de l'élection présidentielle. Ilhem Tir