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Rien ne justifiait sa détention
Après la libération de Hadj Brahim Aouf
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 06 - 2019

«La libération de Hadj Brahim Aouf est la preuve par excellence de l'inutilité de son maintien en détention provisoire, la preuve qu'il ne représentait pas un danger et que rien ne justifiait cette mesure», commentait Me Miloud Brahimi quelques minutes après l'élargissement du syndicaliste mozabite.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - L'avocat et défenseur des droits de l'Homme exulte, comme beaucoup ce jeudi soir après la confirmation de la mise en liberté du compagnon de Kamel Eddine-Fekhar et tient encore à fournir des explications sur l'affaire du défunt. «Il faut comprendre, dit-il, que ce qui a causé la mort de Fekhar n'est pas le fait qu'on ne lui ait pas administré son traitement de manière correcte, mais parce qu'il était injustement maintenu en détention provisoire. C'est cette détention qui l'a poussé à entamer une grève de la faim et cette dernière a entraîné une détérioration de son état. La détention provisoire l'a tué.» A peine remis en liberté, Hadj Brahim Aouf livre à son tour un témoignage bouleversant où il évoque les derniers jours du défunt. «Dix jours avant sa mort, il avait commencé à perdre la mémoire. Il me posait des questions qui n'avaient pas de sens, et j'ai compris à ce moment que son état était grave. J'ai donc décidé de mettre un terme à la grève de la faim que j'avais entamée en même temps que lui, il fallait que je l'aide mais il était trop tard.»
Selon son avocat, Me Salah Dabouze, Hadj Brahim Aouf aurait connu le même sort s'il n'avait pas mis un terme à sa grève et s'il avait été aussi maintenu en prison. A sa sortie de prison, le syndicaliste est en effet apparu très amaigri et se tenant debout par la force de cette détermination qui l'a de nouveau conduit à en prison le 31 mars dernier. Aouf Hadj Brahim a été arrêté dans la matinée du dimanche 31 mars 2019 par les services de sécurité à Ghardaïa. Ce jour-là, il était tenu de «signer» chez le juge d'instruction, comme il le fait chaque semaine depuis sa mise en liberté provisoire en 2016. Poursuivi pour plusieurs affaires dans lesquelles était également inculpé Fekhar, il se trouvait donc sous contrôle judiciaire.
Le 31 mars, alors qu'il «sortait de chez le juge d'instruction, il s'est fait tabasser et arrêter par deux policiers à l'intérieur même du tribunal et s'est ainsi retrouvé emprisonné aux côtés de Fekhar arrêté le même jour», relate son avocat. «Ils ont été jetés dans une pièce de 2 m². Au fond se trouvaient des toilettes turques. Quand les deux prisonniers tendaient leurs jambes, c'est là-dessus qu'ils les posaient, ils ont donc décidé d'entamer une grève de la faim.»
A sa sortie, Hadj Brahim Aouf accuse les autorités de Ghardaïa qui se sont acharnées sur Fekhar, sa personne, et même l'avocat Salah Dabouze placé lui aussi sous contrôle judiciaire et contraint de se déplacer trois fois par semaine à Ghardaïa pour «signer» chez le juge d'instruction. Au lendemain du décès de Fekhar, Me Dabouze, qui s'est rendu à Ghardaïa pour rendre visite à Hadj Brahim Aouf, a donc dû se présenter au tribunal signaler sa présence (signer). Sa rencontre avec son client le plonge dans une nouvelle angoisse : «Il était ébranlé par la mort de Fekhar et m'a dit que si la justice ne le libérait pas pour assister à son enterrement, il reprendrait sa grève de la faim. Il a prononcé une phrase qui m'a marqué : on gagne ensemble ou on meurt ensemble. Si je quitte la vie, enterrez-moi aux côtés de Kamel-Eddine Fekhar.» Le lendemain, poursuit-il, «un avocat, le juge d'instruction et le procureur général de Ghardaïa lui ont rendu visite dans la matinée puis après un échange avec le procureur général, ils ont décidé de le relâcher».
Sa sortie de prison a eu lieu peu de temps avant la rupture du jeûne, jeudi. Les Algériens ont pu suivre en direct ses premiers moments de liberté sur les réseaux sociaux.
Benhadid et les autres…
Mais la victoire a été jugée incomplète. D'autres personnes demeurent en détention provisoire et sont perçues par l'opinion comme étant des détenus d'opinion car ayant été inculpés après avoir émis des avis sur la situation. Le général Benhadid en fait partie.
Son avocat, Me Mecheri, a fait savoir que son client se trouve dans un état de santé lamentable et qu'il s'est dégradé jeudi lors d'une chute de son client. Impotent, ce dernier a été contraint de se doucher seul, et a donc glissé dangereusement ce qui lui a occasionné une fracture au fémur.
Sa famille et son avocat sont dans l'attente d'une décision de justice qui mettra fin au calvaire d'un homme malade «dont le seul tort est d'avoir publié une lettre ouverte dans laquelle il commente la démarche de sortie de crise actuelle».
Depuis la mort de Fekhar, les acteurs de la vie politique et le mouvement populaire ont accentué la lutte pour la libération pour tous les détenus d'opinion. Louisa Hanoune en fait partie. Mercredi, dix partis politiques ont signé un communiqué commun exigeant sa libération. Sur les réseaux sociaux, une grande campagne est également en cours pour la libération d'autres prisonniers.
A. C.


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