La troisième rencontre des partis démocratiques est intervenue au moment où la révolution populaire subit des coups visant son avortement ou du moins son affaiblissement. Karim Aimeur - Alger - (Le Soir) - Les sept partis de la mouvance démocratique se sont réunis hier lundi au siège de l'Union pour le changement et le progrès (UCP) de Zoubida Assoul et ont évoqué les questions de l'actualité nationale brûlante, traversée par les manœuvres du pouvoir de casser la dynamique populaire contre le système politique en place. L'arrestation du moudjahid Lakhdar Bouregaâ placé sous mandat de dépôt pour « atteinte au moral des troupes et outrage à corps constitué », et l'incarcération de 16 manifestants pour avoir porté le drapeau amazigh lors du 19e vendredi de la mobilisation populaire au centre des interventions des participants à la rencontre. Les responsables du Front des forces socialistes (FFS), du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Parti des travailleurs (PT), du Parti socialiste des travailleurs (PST), de l'Union pour le changement et le progrès (UCP), du Mouvement démocratique et social (MDS) et du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), ont été unanimes à condamner ces arrestations et mises sous mandat de dépôt des manifestants. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, qui s'est joint à ces partis, n'a pas un avis contraire. Selon nos sources, tous les intervenants ont exprimé leur colère et indignation suite à ces actes à inscrire au registre de la contre-révolution. Les participants à la rencontre ont exigé la libération des détenus du drapeau, de Lakhdar Bouregaâ et de tous les détenus politiques et d'opinion. Lors de leur dernière réunion du 26 juin au siège du RCD, à laquelle des organisations de la société civile et des personnalités, dont Lakhdar Bouregaâ, ont été conviées, les partis démocrates ont signé un «pacte politique pour une véritable transition démocratique». Ils avaient appelé à la libération immédiate de tous les détenus politiques et d'opinion, la libération du champ politique et médiatique, l'arrêt immédiat des harcèlements judiciaires et des menaces contre les citoyens, les militants des partis politiques et de leurs organisations, du mouvement associatif, des syndicalistes, des militants des droits de l'Homme et des journalistes. K. A.