Après près de six mois de contestation permanente du système, les béjaouis ne désarment toujours pas et continuent à sortir aussi nombreux dans la rue avec la même détermination pour exiger le départ de l'ensemble des figures incarnant l'ancien régime et la mise en place d'une véritable transition démocratique. Pour cette 25e semaine consécutive, la mobilisation citoyenne était une nouvelle fois au rendez-vous. Malgré la très forte chaleur, des milliers de personnes ont battu le pavé des principales artères de la ville dès 13h30, dans la même ambiance de fête, pour renouveler l'exigence d'une rupture radicale avec l'ancien système. Brandissant le drapeau national et l'emblème amazigh, les manifestants ont appelé au départ du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, et du Premier ministre, Noureddine Bedoui, tout en fustigeant le chef d'état-major de l'armée. Les marcheurs qui ont également descendu en flammes les membres du panel chargé de conduire le dialogue pour l'organisation de l'élection présidentielle, ont exigé la libération des détenus d'opinion et militants du mouvement arrêtés pour avoir porté le drapeau amazigh ainsi que le moudjahid Lakhdar Bouregaâ. A. Kersani