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DECODAGES
�CONOMIE ALG�RIENNE March� ou �tat ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 07 - 2010


Par Abdelmadjid Bouzidi
[email protected]
Lors du Conseil des ministres de ce dimanche 11 juillet, le pr�sident Bouteflika s�est essay� � une d�finition de l��conomie de march�... version alg�rienne.
L'exercice n�est pas sans int�r�t pour les analystes de l��conomie alg�rienne qui n�arr�tent pas de tenter quelque lecture de l�orientation �conomique du pays. �L��conomie de march�... ne saurait �tre un lib�ralisme sauvage ou une �conomie de sp�culation et de rente�, commence par dire Bouteflika. L��conomie de march� que veut donc le pr�sident pour l�Alg�rie, doit �tre une �conomie de production et non une �conomie de rente et de sp�culation. Bonne orientation mais jusqu�� maintenant, force est de constater, h�las, que notre �conomie est bien une �conomie de rente et que la production, l'effort productif, la productivit� ne sont pas encore les mots d�ordre, et encore moins les faits r�els, des acteurs de l'�conomie. Bouteflika pr�cise �elle (l��conomie de march�) ne saurait �tre un lib�ralisme sauvage�. Pour le pr�sident`, l��conomie de march� a ses r�gles, ses r�glements : c�est une �conomie r�gul�e o� l�Etat doit constamment veiller � corriger les imperfections du march� et surtout � pallier la myopie de celui-ci. Sur ce plan-l�, nous assistons plut�t � un exc�s d�interventionnisme de l�Etat qui fausse les m�canismes de march� et qui emp�che celui-ci d�assurer une allocation efficace des ressources. Cette observation est d�ailleurs confirm�e par Bouteflika lorsqu�il dit : �L��conomie de march� se b�tit avec le concours de toutes les �nergies nationales, qu�il s�agisse de l�Etat qui doit inciter, soutenir et favoriser l�outil national...�. Arr�tons-nous l� un instant. Le pr�sident pr�cise ici que l��conomie de march� (en Alg�rie) est une �conomie o� l�Etat incite, soutient, favorise l�outil de production national. Si l�Etat favorise l�outil de production national et le soutient, il fausse la concurrence qui est l��me de l��conomie de march�. L�Etat supprime, en agissant de la sorte, ce que les �conomistes appellent les contraintes d�efficacit�, c�est-�-dire toutes ces contraintes qui p�sent sur l�entreprise et qui l�obligent � �tre efficace, performante, comp�titive au risque de p�rir. Quand l�Etat prot�ge l�entreprise, il la couve et lui �vite tout calcul �conomique, tout effort de performance, toute prise de risque calcul� de gestion. Si l�Etat doit soutenir et favoriser l�entreprise nationale, c�est son droit et c�est m�me utile dans le cas de l��conomie alg�rienne qui en est encore, h�las, � la phase d�apprentissage, mais alors qu�il d�clare ajourner pour un temps, reporter � plus tard, la mise en place de l��conomie de march�, jusqu�� consolidation de l�outil de production national. Bouteflika poursuit �(...) les op�rateurs ne sauraient pr�tendre � la protection de la m�diocrit� (dans notre �conomie de march�) �. Nous sommes l� en pleine ambivalence : l�Etat favorise l�outil de production national et le soutient mais dans le m�me temps il �ne saurait prot�ger la m�diocrit� �. Comment diable pourrait-il faire les deux ? Les entreprises qui ne sont pas m�diocres n�ont aucunement besoin de protection. Celles qui le sont, n�ont pas droit � la protection de l�Etat ! Ici aussi, ceux qui font parler le pr�sident ne semblent pas comprendre que seules la concurrence, la comp�tition, la sanction du march� rendent les entreprises performantes et �non m�diocres�. Ou bien alors, il faut affirmer que nous ne voulons pas pour l�instant d�une �conomie de march�... �dans les r�gles de l�art�, car l��conomie de march� est ou n�est pas, tout comme on ne peut dire d�une femme qu�elle est plus ou moins enceinte. Elle l�est ou ne l�est pas ! Dans le communiqu� du Conseil des ministres, le pr�sident poursuit � propos de la conception alg�rienne de l��conomie de march� : (dans l��conomie de march�) �les travailleurs doivent r�aliser que leur bien-�tre social et la p�rennit� de leurs emplois passent par les gains de productivit�, dans le respect de leurs droits sociaux l�gitimes�. Cette affirmation soul�ve deux gros probl�mes : les gains de productivit� ne se d�cr�tent pas : ils se construisent. Comment les r�aliser, par quels m�canismes, dans le cadre de quelle organisation efficace du travail ? Appara�t ici le r�le de l�entrepreneur et surtout le r�le du syst�me �conomique en place. Ce ne sont pas les travailleurs, seuls, par eux-m�mes, qui d�cident d�obtenir une meilleure productivit�. Ils sont, bien s�r, concern�s mais il y a aussi ce que les �conomistes appellent �les facteurs coop�rants�, et ce qu�ici en Alg�rie, on appelle �l�environnement de l�entreprise�, qui jouent un r�le important dans la d�termination de la productivit�. Le second probl�me soulev� par cette affirmation a trait aux �droits sociaux l�gitimes des travailleurs �. Quels sont ces droits sociaux l�gitimes ? Comment les lister ? O� placer le curseur ? Ces droits sont-ils � historiques valables en tout temps et quelle que soit la situation de l��conomie nationale ?... Finalement, ce passage du communiqu� du Conseil des ministres relatif � l�approche officielle de l��conomie de march� en Alg�rie est r�v�lateur du bien-fond� et de la pertinence du d�bat qu�il y a lieu de tenir chez nous sur le projet �conomique national. O� en est aujourd�hui l��conomie de notre pays ? Quelle organisation �conomique doit-on mettre en place ? Quels objectifs doit-on poursuivre sur les dix ann�es � venir ? Quel doit �tre le r�le de chacun des acteurs ? Des questions qui doivent certainement tarauder aussi ceux qui sont aux affaires et qui ne doivent pas �tre mises sous le tapis. On ne peut pas progresser dans la construction de notre nouveau r�gime de croissance si on ne d�finit pas clairement le syst�me �conomique dont on veut doter le pays. Cette observation, qu�on r�p�te jusqu�� lassitude, et que certains peuvent consid�rer comme banale et sans grand int�r�t, est pourtant � prendre en consid�ration si l�on veut vraiment progresser. Le pragmatisme, l�esprit pratique ne doivent pas �tre confondus avec l�empirisme, le t�tonnement, les va-et-vient car �quand on ne sait vers quel port on se dirige, aucun vent n�est le bon�.


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