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En première ligne au côté des «braves» affrontant la police
Hong Kong
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 09 - 2019

Ce jour-là, Ryan, 19 ans, a fait croire à ses parents qu'il allait au foot. En réalité, il était au côté des manifestants les plus radicaux de Hong Kong, ce qui lui a valu une balle en caoutchouc de la police dans la cuisse.

Le jeune homme à lunettes fait partie de ceux que les manifestants hongkongais surnomment «les braves» — les radicaux pro-démocratie spécialisés dans les affrontements violents avec la police.
Au lieu de profiter de ses vacances d'été, il a passé les 14 derniers week-ends sur les barricades. Jamais ses parents ne l'ont soupçonné d'appartenir au mouvement pro-démocratie, réprouvé par son père qui soutient la police et le régime chinois, de plus en plus présent dans la ville semi-autonome.
Ryan s'est pourtant joint dès le début aux protestations contre un projet de loi prévoyant d'autoriser les extraditions vers la Chine.
Les premiers temps, il est secouriste. Puis il se radicalise après avoir vu, le 12 juin, la police tirer des balles en caoutchouc et utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation.
Il assume le recours à la violence, après des années de manifestations pacifistes du mouvement pro-démocratie que les dirigeants pro-Pékin de la ville ont ignorées.
«En voyant tant de camarades blessés ou frappés par la police, je me suis réveillé et je me suis dit qu'il était temps de faire quelque chose», explique-t-il lors d'affrontements près du Parlement.
«Je brûle de colère»
«Je brûle de colère», dit le jeune homme. «Je veux montrer aux policiers qu'ils (...) ne peuvent pas tabasser des habitants sans conséquences. Il faut qu'ils payent le prix».
Les «braves» de Hong Kong sont adulés par les manifestants comme des héros et qualifiés de nihilistes par leurs opposants.
Ryan fait partie des «attaquants» — ceux qui affrontent la police. Ceux qui lancent des cocktails Molotov sont surnommés les «sorciers» et ceux qui étouffent les grenades de gaz lacrymogènes sont les «pompiers».
Quand la police passe à l'offensive, il lance «des briques pour les ralentir», n'hésitant pas à se battre si besoin.
Le 31 août, quand les manifestants ont défié une interdiction de manifester, Ryan s'est échappé du petit appartement dans lequel il vit avec ses parents.
Ce jour-là, la manifestation a dégénéré devant les institutions hongkongaises et le Parlement. La police a utilisé canons à eau et gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont riposté avec des lance-pierres, des briques et des cocktails Molotov.
Contrairement à beaucoup de ses camarades arborant gants de protection et gilets pare-balles, Ryan porte un simple T-shirt noir pour être plus mobile, ainsi qu'un masque à gaz et un casque de chantier jaune, emblématique de la contestation. Sur le sien, il a écrit «Hong Kong libre, la révolution maintenant».
Caché sous un parapluie pour se protéger des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, il lance de la peinture jaune sur la police, puis une brique.
«Bien sûr que j'ai peur, et c'est normal», reconnaît-il.
«Pas d'autres choix»
Depuis début juin, plus de 1.100 personnes ont été arrêtées. Beaucoup sont accusées d'avoir participé à des émeutes, délit passible de 10 ans d'emprisonnement.
Parmi les demandes des manifestants figurent une amnistie pour les personnes interpellées, une enquête sur les agissements de la police accusée de brutalité et l'instauration du suffrage universel direct. Mais Pékin et la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam ne veulent rien entendre.
C'est pourquoi Ryan et ses camarades poursuivront leur combat, estimant ne pas avoir «d'autre choix que de se battre».
«Cela vaut la peine d'être arrêté pour mes droits, pour la prochaine génération», souligne Ryan, rêvant du jour où, victorieux, il pourra retirer son masque et découvrir le visage de ses camarades de lutte.
En attendant, la nuit est tombée sur Hong Kong. Ryan affronte la police dans le quartier commerçant de Causeway Bay quand il est touché à la cuisse par une balle en caoutchouc. Il s'effondre. Légèrement blessé, il décide de battre en retraite
«Ma mère ne doit jamais le savoir», dit-il en riant.


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