La ville de Sidi-Aïch a vibré ,hier, au rythme d'une marche populaire pour réclamer la libération des détenus d'opinion dont Bachir Arhab, un jeune natif de la région d'Aït Ouaghlis, arrêté à Alger en possession de l'emblème amazigh. A l'initiative du comité de Chemini pour la libération des détenus d'opinion, l'immense cortège de manifestation a arpenté la principale rue du centre-ville menant vers le siège du tribunal de la localité pour réitérer l'exigence d'une rupture radicale avec le régime en place qui passe, a-t-on martelé, par le départ de l'ensemble de ses anciens acteurs. Durant tout le parcours de la marche, tout en appelant à la libération immédiate et inconditionnelle des manifestants poursuivis pour le port de l'emblème amazigh, la foule a scandé en boucle des slogans hostiles aux tenants du pouvoir et rejetant l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Devant le tribunal où un rassemblement a été observé, les différents intervenants dont la mère du jeune manifestant Bachir Arhab, ont, lors d'un prise de parole, réaffirmé leur soutien aux prisonniers d'opinion et leur rejet du prochain rendez-vous électoral visant «à perpétuer le système politique en place», a-t-on soutenu. Il convient de signaler que deux autres marches populaires sous les mêmes mots d'ordre ont été organisées dans la journée de samedi à Kherrata et Taskeriout à l'est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. A. K.