Bédoui en Russie cette semaine. Aw ! Ils l'envoient déjà au… … Goulag ? Wallah que ce qui me gêne, moi, ce n'est pas ce que dit Ammar El Drabki. Mais c'est le fait qu'il parle, bark ! Qu'il continue de parler. Qu'il ait encore ce visage « mkess'dar » pour revenir jacter. Le fait même qu'il ouvre la bouche pour autre chose qu'avaler un steak Charal acheté en promo au rayon « Boucherie » de Carrefour, ça m'interpelle. Alors, si en plus « Môssieur » se permet de crachouiller sur la géostratégie de la région Maghreb et sur les bienfaits du hammam dans les riads et SPA de Marrakech, où va-t-on ? De toute la Içaba, de tous les loustics chopés ou en cavale, il y en avait un, surtout celui-là, qui devait fermer son clapet, se terrer au plus profond de sa cave de Neuilly et espérer passer entre les gouttes des dernières averses de fourgons sur El-Harrach. Lui, plus que tout autre, symbolise cette laideur systémique des vingt ans de règne de Abdekka 1er et du prince Saïd. Eh ben, lui, le pompiste qui a bu et avalé à toutes les citernes-mamelles du pays, se l'ouvre encore aujourd'hui ! Un comble ! Dans son cas précisément, faut absolument refuser d'aller dans le sens de discuter ce qu'il éructe. Le faire, c'est déjà lui reconnaître un statut d'interlocuteur, ou, plus prosaïquement, de locuteur. Non ! Même locuteur, c'est trop grand comme combinaison pour lui ! Walou ! Excroissance cancéreuse du régime de la ch'kara, il aurait dû métastaser tout seul, en confinement parisien, jusqu'à disparaître enfoui dans quelque cimetière et tombe anonyme en bordure de Seine. Mais non ! Lui, entre deux rendez-vous chez le notaire pour la gestion de ses SCI, ses sociétés «civiles» immobilières, se permet des « analyses». Finalement, à bien y réfléchir, dans cette affaire, qu'est-ce qui est le plus grave, le plus outrageant, le plus ubuesque ? Le fait que le Drabki postillonne son indigence ? Ou plutôt que nous soyons là à en parler, à touiller dans ce tas de m… ? Et zut ! J'ai presque envie d'effacer toutes ces lignes, de refaire à zéro la chronique en traitant d'un tout autre sujet. Impossible ! Le temps presse, le bouclage du journal est tout proche. Alors amies lectrices, amis lecteurs, excusez-moi pour les 20 dinars de ce jour, j'ai l'impression de vous les avoir volés en vous punissant ainsi à lire les tribulations de ce triste sire. Pour faire pénitence, je double ma ration de thé à fumer afin de rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.