De Tunis, Mohamed Kettou «Désormais, nul ne sera au-dessus de la loi», a lancé le nouveau Président tunisien dans un discours d'investiture prononcé hier mercredi devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP). L'important est de rétablir la confiance perdue entre le peuple et ses gouvernants pour sortir de la crise qui secoue le pays. Les acquis de la femme et les libertés individuelles ne seront pas remis en cause, a ajouté le Président Saïed, qui a appelé toutes les composantes de la société à assumer leurs responsabilités. Au plan international, il a réaffirmé l'attachement de la Tunisie à l'édification du Maghreb arabe, au respect de ses engagements internationaux, et au soutien indéfectible à la cause palestinienne. Ce discours de 30 minutes ,en arabe classique châtié, était surtout un appel au peuple tunisien pour retrousser les manches en vue de répondre aux attentes d'une jeunesse de plus en plus créative. Du siège de l'ARP, Kaïs Saïed s'est rendu au palais de Carthage où il a été accueilli par le président intérimaire, Mohamed Nacer, qui lui a remis les clés de son nouveau bureau présidentiel. Aujourd'hui, les choses sérieuses commencent pour le nouveau Président. Celui-ci doit commencer par constituer son staff. La qualité de ses composantes donnera une idée claire sur la politique que le Président entend mener sur le terrain. Certes, ses attributions sont limitées à la défense et aux affaires étrangères, mais ses capacités, au plan juridique surtout, lui permettront d'intervenir dans les autres secteurs pour influer sur les choix du gouvernement. M. K.