Le docteur Boukazoula, pr�sident de l�association Nour Beni Haroun pour la protection de l�environnement, l�am�nagement et l�urbanisme, �tait dans tous ses �tats � la sortie de l�audience qui venait de se d�rouler au niveau du tribunal de Mila, lui qui a poursuivi en justice un �pr�dateur� que rien ni personne n�est venu inqui�ter, malgr� la gravit� des faits. En effet, l�association que pr�side notre docteur �tait parmi les rares associations au niveau national dont les projets soumis ont �t� avalis�s par l�expert charg� de l�appui � la gestion du fonds des projets (EAGF) dans le cadre du programme Meda I. Initiateur d�un projet intitul� �Revalorisation des ressources hydriques en zones rurales� dans les communes de Grarem, Hamala et Sidi M�rouane, dans le nord-est de la wilaya de Mila, op�rations qui ont consist� en le captage et l�am�nagement de sources naturelles � r�gime permanent, et ce, par la construction de fontaines publiques avec confection de bassins qui servent d�abreuvoirs aux animaux ainsi que des bassins d�accumulation pour l�irrigation. Le co�t global du projet �tait de l�ordre de 479 millions de centimes, financ� � hauteur de 80% par l�Union europ�enne (programme Meda) et 20% par l�association. C��tait en 2003-2004, un travail de haute facture a �t� r�alis� (en pierre taill�e), mais surtout d�une utilit� av�r�e et des objectifs nobles et t�m�raires de la part d�une association dont la consistance et la cr�dibilit� sont reconnues par tous, y compris par ceux dont les int�r�ts se trouvent directement menac�s et Dieu sait qu�ils sont tr�s nombreux � Mila ! Constatant donc que la pr�dation (qui ne semble pas avoir de limites dans cette pauvre wilaya), s�est �tendue � l�un de ces projets, puisqu�un �nergum�ne qui semble �bien couvert par des relais de la mafia locale�, selon les dires du docteur Boukazoula, s�est permis le luxe de d�tourner � son seul profit la source de A�n Be�da dans la commune de Hamala, dont l�eau est, para�t-il, d�une richesse et d�une qualit� irr�prochables ; pour en faire un fonds de commerce juteux, puisque seuls les dizaines de camions-citernes qui sillonnent la r�gion pour en vendre le produit (� pr�s de 3 500 DA l�unit�) sont autoris�s � s�alimenter par le biais des 2 motopompes qu�il a d� installer pour la circonstance, une aubaine, en fait, bien r�mun�r�e, au d�triment des laiss�s-pour-compte dont le sort, malheureusement, ne semble inqui�ter personne. Et dire que la commune de Hamala, qu�on qualifie de l�une des plus d�sh�rit�es de la wilaya, s�est permis le luxe de refuser un projet d�investissement d�une unit� de mise en bouteilles d�eau de table au niveau de ladite source, une occasion pour la cr�ation de dizaines de postes d�emplois et des dividendes pour la municipalit�. Dans son bras de fer avec ce �pr�dateur� qui a �t� condamn� � payer 20 millions d�amende par le tribunal de Mila, le pr�sident de l�association Nour Beni Haroun est d�cid� d�aller jusqu'au bout dans cette affaire pour, dit-il, restituer cette fontaine publique � qui de droit et du coup d�busquer toute cette faune qui gravite autour de ce personnage !