Les villes de Dellys, Bordj-Menaïel et Boumerdès ont vu leurs citoyens sortir ce 41e vendredi du Hirak avec la même détermination et la même mobilisation citoyenne que les fois passées. Mieux, les populations de Bordj-Menaïel, Laâziv, Chabet-el-Ameur, Aït-Amrane, Thénia et Souk-el-Had sortent également la nuit. Ces sorties nocturnes de revendications sont, dans certaines communes, quotidiennes, et ce, depuis plusieurs jours. S'agissant de la 41e marche du mouvement citoyen, la mobilisation reste forte à Bordj-Menaïel. Les Bordjiens ont réitéré leurs revendications axées essentiellement sur le rejet du vote du 12 décembre et l'édification d'un Etat civil. Les Dellysois ont dû attendre la fin d'un enterrement pour entamer leur marche hebdomadaire avec la même mobilisation et la même détermination que la semaine passée. Comme toujours, la ville de Boumerdès entame ses marches hebdomadaires un peu tardivement pour permettre aux femmes et aux familles, plus nombreuses cette semaine, de rejoindre la marche. Avant le départ, Abderrezak Salhi a pris la parole pour rappeler le caractère sylmia de la marche du Hirak national. S'agissant du vote du 12 décembre, des cartes rouges ont été exhibées par les marcheurs. «Nous ne voterons pas avec la îssaba. Nous ne voterons pas contre notre pays !», scandait la foule. Maîtrisant parfaitement l'actualité politique, les activistes du mouvement citoyen réagissent rapidement quand il est nécessaire. Le point de cette semaine concerne le vote du Parlement européen de la motion sur l'Algérie. «Le Hirak n'a pas demandé l'intervention étrangère et ne la demandera pas. Par contre, le pouvoir l'a fait. Souvenons-nous, au début de notre Révolution, des péripéties de Brahimi et de Ramtane Lamamra. A-t-on oublié que Bensalah avait demandé publiquement à Poutine d'intervenir en faveur du pouvoir algérien ?», s'est exclamé Salhi. Des réquisitions par téléphone ? Selon ce que nous ont révélé des citoyens de la ville de Dellys, il semblerait que les autorités locales de cette circonscription se livrent à des manœuvres illégales pour faire pression sur des citoyens, certainement récalcitrants, afin de les amener à encadrer les élections. «Les gens ciblés sont appelés au téléphone. On leur dit, toujours au téléphone, la chose suivante : vous êtes requis pour travailler dans un bureau de vote. Cet appel téléphonique est enregistré. Si vous refusez de travailler, vous serez sanctionnés», nous a confié une source crédible. Il y a lieu de rappeler que la réquisition est établie par une autorité compétente définie par l'article 30 de la loi numéro 16/10 du 25 août 2016 relative au régime électoral. Cette autorité compétente est la personne du wali. Ces appels téléphoniques ne seraient que des menaces, sans traces, contre des citoyens. Abachi L.