Les syndicats français réunis en intersyndicale et quatre organisations de jeunesse ont appelé, vendredi, à une nouvelle journée de grève et de manifestations mardi prochain contre un projet de réforme des retraites qui a mis au moins 800 000 personnes dans la rue jeudi. «Rendez-vous tous dans la rue le 10 décembre pour une nouvelle journée interprofessionnelle», a déclaré Catherine Perret, secrétaire confédérale du syndicat CGT, à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale, qui se retrouvera à nouveau mardi soir pour décider de la suite du mouvement. «Nous sommes déterminés, ce n'est pas un mouvement d'humeur de quelques jours», a lancé Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération chez les enseignants, profession particulièrement mobilisée. «Il y a des AG (assemblées générales) partout en France. Dans les transports, ce week-end, les salariés ne lâcheront rien. La balle est dans le camp du gouvernement», a aussi déclaré Catherine Perret, selon laquelle le gouvernement n'a pas mesuré l'ampleur du mouvement social». Dans la matinée, la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn, a annoncé qu'elle recevrait lundi avec le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye tous les partenaires sociaux, avant que le Premier ministre Edouard Philippe ne rende ses arbitrages en «fin de semaine». A l'origine de la colère : un «système universel» de retraite par points censé remplacer à partir de 2025 les 42 régimes de retraites existants (général, des fonctionnaires, privés, spéciaux, autonomes, complémentaires). L'exécutif promet un dispositif «plus juste», quand les opposants redoutent une «précarisation» des retraités. Côté syndicats, seule la CFDT, première confédération française, soutient l'idée d'un régime «universel». APS