Les syndicats français réunis en intersyndicale et quatre organisations de jeunesse ont appelé hier à une nouvelle journée de grèves et de manifestations mardi prochain contre un projet de réforme des retraites qui a mis au moins 800 000 personnes dans la rue jeudi. "Rendez-vous tous dans la rue le 10 décembre pour une nouvelle journée interprofessionnelle", a déclaré hier Catherine Perret, secrétaire confédérale du syndicat CGT, à l'issue d'une réunion de l'intersyndicale, qui se retrouvera à nouveau mardi soir pour décider de la suite du mouvement. "Nous sommes déterminés, ce n'est pas un mouvement d'humeur de quelque jours", a lancé Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération chez les enseignants, profession particulièrement mobilisée. "Il y a des AG (assemblées générales) partout en France. Dans les transports, ce week-end, les salariés ne lâcheront rien. La balle est dans le camp du gouvernement", a aussi déclaré Catherine Perret, selon laquelle "le gouvernement n'a pas mesuré l'ampleur du mouvement social". À l'origine de la colère: un "système universel" de retraite par points censé remplacer à partir de 2025 les 42 régimes de retraites existants (général, des fonctionnaires, privés, spéciaux, autonomes, complémentaires). L'exécutif promet un dispositif "plus juste", quand les opposants redoutent une "précarisation" des retraités.