Pas moins de 13 détenus du mouvement populaire, incarcérés pour avoir porté l'emblème de l'identité nationale lors des manifestations de vendredi à Alger, retrouveront la liberté aujourd'hui après avoir purgé leur peine. Le comédien Abdelkader Djeriou, arrêté vendredi à Oran, a été remis en liberté hier. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) – Fin de calvaire pour 13 détenus du drapeau amazigh. Ils sortiront de la prison d'El-Harrach aujourd'hui, lundi 23 décembre, après avoir purgé un peine de 6 mois de prison ferme que le juge du tribunal de Sidi-M'hamed leur a infligée. «Demain, lundi 23 décembre (aujourd'hui, ndlr), il y aura la libération de 13 détenus d'opinion de la prison d'El-Harrach, arrêtés le vendredi 21 juin à Alger, pour le port du drapeau amazigh. Parmi eux, six seront libres après avoir purgé une peine de 6 mois de prison ferme, alors que sept autres seront libres mais toujours avec 6 mois de sursis», a signalé, hier, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) dans un communiqué. Il s'agit de Messaoud Leftissi, Djaber Aïbeche, Bilal Bacha, Khaled Oudihat, Hamza Meharzi, Tahar Safi, Mouloud Chatri, Samir Idir Gerroudj, Nacer Timsi, Amine Ould Tateb, Abderrahmane Boudraâ, Khaled Ouidir et Makhlouf Bibi. «Nous allons vous accueillir comme des héros, car vous êtes nos héros», a ajouté le CNLD. La question des détenus du mouvement populaire occupe l'actualité avec la main tendue du nouveau chef de l'Etat au Hirak pour lancer le dialogue et les appels unanimes de la classe politique, à l'exception des partis ayant soutenu le cinquième mandat, à les libérer pour apaiser le climat. Mais en attendant de savoir ce que décidera Abdelmadjid Tebboune, des centaines de manifestants (près de 400, selon le CLTD) croupissent dans les prisons des différentes wilayas du pays, alors que plusieurs d'entre eux verront leur procès se tenir dans les prochains jours. Hier, l'acteur et artiste Abdelkader Djeriou, arrêté par la Gendarmerie nationale à Oran vendredi et après 48 heures de garde à vue, a été présenté devant le procureur du tribunal d'Oued Tlelat (Oran). Il a été remis en liberté en attendant de passer devant le juge. Le procès du journaliste Mustapha Benjamaâ a été reporté, hier, à nouveau par le tribunal d'Annaba au dimanche 19 janvier 2020. Il est toujours interdit de participer à toute manifestation et interdit de sortir du territoire national, a précisé le CLTD. La même source a rapporté le report du procès du détenu Ryad Ouchene, activiste et administrateur d'une page très suivie sur les réseaux sociaux, au dimanche 5 janvier 2020 par le tribunal de Médéa. «Le procès du détenu Amine Akessa est reporté par le tribunal d'El-Harrach au dimanche 5 janvier 2020», a ajouté la même source, précisant que le procès du détenu Hamza Djaoudi est programmé pour le mercredi 25 décembre au tribunal de Sidi-M'hamed. Le comité rappelle que le capitaine du navire, Hamza Djaoudi, a été arrêté le 18 août après avoir dénoncé la corruption de l'entreprise émiratie qui gère le port d'Alger et après avoir appelé à la désobéissance civile. Par ailleurs, quatre détenus du mouvement, en l'occurrence Chellali Mohamed Amine, Ouazene Menouar, Amroud Reda et Hamza Ahcene, ont été entendus, hier, dans le fond au tribunal de Sidi-M'hamed. Medjani Khireddine, Daadi Mohamed, Louail Sadek et Tissemlal Menad seront entendus aujourd'hui dans le fond par le même tribunal qui entendra, demain mardi, quatre autres détenus d'opinion, à savoir Rachid Sadaoui, Mohamed Semallah, Bachir Arehab et Reda Bouarissa. K. A.