Le ministre du Commerce a reconnu que l'introduction du paiement électronique en Algérie depuis maintenant quelques années rencontre des problèmes financiers, mais aussi des difficultés pour son application. Qualifiant l'opération de généralisation du e-paiement de «défi», Kamel Rezig a affirmé hier, à Alger, lors du lancement de la caravane de sensibilisation sur l'importance de la numérisation, l'entrepreneuriat et le paiement électronique, sa disponibilité pour un travail en collaboration avec les start-up car «notre ambition est d'atteindre d'ici 2023, au moins 50% des transactions commerciales effectuées via le paiement électronique». Il rappelle, à cet effet, que la loi oblige les commerçants à effectuer leurs transactions par ce mode de paiement. Selon lui, son département compte, justement, proposer au gouvernement la révision de ce texte de loi afin qu'il soit adéquat avec les moyens disponibles sur le terrain et la production des appareils permettant la généralisation du e-paiement. «Nous serons les accompagnateurs des commerçants et des entreprises économiques car, au vu de leur nombre important, il est impossible que ce mode de paiement soit généralisé en deux ou trois ans», reconnaît-il. De son côté, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Bekkaï Aïssa, aspire à ce que les services des start-up, notamment ceux basés sur les nouvelles techniques de l'information, soient exportés afin, dit-il, d'«être l'alternative aux hydrocarbures sur lesquelles repose le commerce extérieur». Quant au wali d'Alger, Abdelkhalek Sayouda, il souligne que cette caravane mérite tout le soutien et l'accompagnement nécessaires. «Nous sommes prêts à mettre à la disposition de ces start-up les locaux et les assiettes foncières nécessaires pour mener à terme leurs investissements», dit-il. Sous le slogan «Génération digitale algérienne», la caravane de sensibilisation sur l'importance de la numérisation, l'entrepreneuriat et le paiement électronique a été lancée hier, samedi 25 janvier, et se poursuivra jusqu'au 30 juillet 2020. Elle parcourra plus de 20 wilayas pour tenter, en premier lieu, de sensibiliser les commerçants et les former à l'utilisation des terminaux de paiement électroniques (TPE). Ry. N.