Poursuite des consultations avec les partis politiques. C'était hier au tour du Front El Moustakbel d'être reçu par le président de la République. Abdallah Djaballah du FJD était, quant à lui, attendu en fin de journée au niveau de la présidence. Les deux chefs de partis avaient fait part de leur disposition à prendre part au processus initié par le nouveau locataire d'El-Mouradia. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Bélaïd et Abdallah Djaballah viennent allonger la liste des chefs de partis acquis à la démarche du chef de l'Etat. Le président du Front El Moustakbel, accompagné de deux membres du bureau national, a répondu hier à l'invitation de Abdelmadjid Tebboune pour des discussions autour de la révision de la Constitution mais également de la « situation générale du pays ». Au terme de la rencontre, le Front El Moustakbel assure que la vision du président de la République et celle du parti se rejoignent sur plusieurs questions abordées. En plus de la révision de la Constitution dont le processus est bien lancé, la rencontre aura permis au candidat malheureux à l'élection présidentielle d'évoquer les problématiques liées à l'Etat de droit, aux libertés individuelles, la lutte contre la corruption, la libération de l'économie mais également des questions d'ordre international. Abdelaziz Bélaïd a remis au président de la République un document synthétisant les propositions du parti au sujet de la révision de la Constitution. Quelques jours avant d'être invité à émettre ses propositions, le numéro un du Front El Moustakbel avait affiché la couleur. Présidant une session ordinaire du conseil national du parti dont il est à la tête, c'est un quitus en bonne et due forme qui a été donné à la l'action du premier magistrat du pays et du gouvernement. Mieux encore, le numéro un du Front El Moustakbel a estimé que la démarche de dialogue initiée par Tebboune faisait partie des constantes du parti. Pour évoquer les mêmes problématiques, c'est le président du Front pour la Justice et le développement (FJD) qui était attendu en fin de journée au niveau du palais d'El-Mouradia. Abdallah Djaballah, tout comme ses frères ennemis de la mouvance islamiste, ne compte nullement rester en marge du processus de dialogue. Il a multiplié, ces derniers jours, les déclarations vantant les vertus du dialogue. Lors de sa dernière sortie médiatique, il assurait que s'il recevait une invitation à prendre part aux consultations sur la révision de la Constitution, il y répondrai favorablement, se disant attaché au principe de dialogue « souverain et inclusif » au cours duquel le FJD se dit prêt à écouter les propositions du pouvoir et à exprimer clairement les siennes. N. I.