Au Conseil de la Nation, l'on s'interroge sur le retard pris dans le renouvellement des instances de cette Chambre haute du Parlement dont le mandat d'une année vient d'arriver à son terme. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il y a exactement une année, le 27 février 2019, les membres du Conseil de la Nation ont procédé, lors d'une séance plénière, au renouvellement des diverses instances de la Chambre haute du Parlement. Soit les vice-présidents, les neuf commissions permanentes, ainsi que la validation de la qualité de membres de trois nouveaux sénateurs désignés au titre du tiers présidentiel. Une mandature qui arrive ainsi à son terme, ce qui nécessite leur renouvellement. Sauf que tout semble être entrepris pour que cette opération soit retardée, ce qui suscite moult interrogations quant aux mobiles de ces velléités qui ne reposent sur aucun socle légal. Mais tout semble lié à l'entêtement de Salah Goudjil à se maintenir à la tête du Conseil, lui qui a succédé, à titre intérimaire, à Abdelkader Bensalah, appelé à assurer l'intérim à la tête de l'Etat suite à la déchéance de l'ex-président de la République, le 2 avril dernier, sous la pression du mouvement populaire du 22 février 2019. Un ex-chef de l'Etat intérimaire qui a renoncé publiquement à la présidence du Conseil de la Nation, préférant rentrer chez lui. Fin décembre dernier, il a officiellement saisi l'actuel chef de l'Etat, lui demandant de le dispenser de ses fonctions à la tête du Conseil de la Nation.» Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu une lettre de l'ex-chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, l'informant de sa volonté de mettre fin à son mandat à la tête du Conseil de la Nation», précise un communiqué de la présidence de la République. Dans sa réponse à cette missive, le nouveau président de la République a exprimé sa gratitude à Abdelkader Bensalah pour sa loyauté au service de l'institution parlementaire, de l'Etat et du peuple. «L'Histoire retiendra, incontestablement, que vous n'avez eu de cesse d'être l'homme de la situation à chaque fois que le pays a fait appel à vous», note Abdelmadjid Tebboune. Sauf que le bureau du Conseil de la Nation n'aurait pas pris acte de la démission que Bensalah a déposée, une «astuce» qui a permis à Goudjil de se maintenir à son poste, à titre intérimaire, faisant ainsi fi du règlement intérieur de cette Chambre. Et la fin du mandat pour les structures de la Chambre parlementaire tombe mal pour un homme qui ferait tout pour reporter l'opération de renouvellement, lui qui avait été installé comme vice-président du Conseil au titre du tiers présidentiel aux côtés de Djamel Ould Abbès, remplacé en novembre dernier par Louisa Chachoua, Malik Khadiri, Mohamed Boubtima (FLN) et Wahid Fadhel (RND). M. K.