La sélection algérienne d'athlétisme table sur la cinquième place lors du championnat d'Afrique de cross-country prévu à Lomé (Togo) le 4 avril prochain, a indiqué le directeur technique national (DTN) à la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Abdelkrim Sadou. S'exprimant en marge du championnat d'Algérie de cross déroulé samedi à Oran, le DTN s'est engagé à n'inscrire, dans l'épreuve continentale, que les athlètes de niveau appréciable. «Nous allons opter pour les athlètes de qualité. Seuls les meilleurs qui se sont illustrés lors des différents challenges de cross cette saison seront choisis pour représenter l'Algérie lors du rendez-vous de Lomé», a déclaré Abdelkrim Sadou à l'APS. Le championnat de cross, qui a retrouvé Oran après 28 ans d'absence de cette ville, fut la dernière étape de la saison de cette discipline. Auparavant, pas moins de dix challenges ont été organisés dans différentes régions du pays. «L'actuelle saison de cross a permis l'émergence de plusieurs jeunes, notamment dans les catégories juniors et cadets. Ils représentent tout simplement l'avenir de l'athlétisme algérien. Au niveau de la DTN, on compte énormément sur ces athlètes», s'est réjoui le DTN, qualifiant de «satisfaisant» le bilan de l'exercice de cross. Mais ce responsable reste persuadé que le niveau actuel du cross algérien est toujours loin de celui africain, dominé surtout par les athlètes du Kenya, de l'Ethiopie et de l'Erythrée. «La différence est toujours de taille entre les athlètes de ces pays et les Algériens. Nous travaillons d'arrache-pied pour nous rapprocher d'eux, et tous nos espoirs sont placés sur les jeunes qui montent depuis quelques années», a encore dit le responsable technique de la FAA. Il a, en outre, estimé que les moyens mis à la disposition des athlètes au niveau de leurs clubs respectifs sont «dérisoires», ce qui constitue un véritable handicap, selon lui, dans le processus de progression des jeunes talents. Cet état de fait pousse la FAA à prendre en charge les éléments ayant les critères pour aspirer à réussir de bons résultats sur le plan international à l'avenir, a expliqué le DTN, saluant au passage les efforts déployés par l'instance fédérale pour permettre à certains athlètes, appelés à représenter l'athlétisme algérien dans les grandes manifestations sportives à l'image des prochains Jeux olympiques au Japon (Tokyo-2020), de se préparer à l'étranger. «Tout comme Makhloufi et Bourada, Lahoulou, qui a réussi une bonne performance lors du précédent championnat du monde d'athlétisme, prépare les prochains JO aux Etats-Unis. Ce n'est qu'avec ce genre de prise en charge que l'on aspire à élever le niveau de l'athlétisme algérien», s'est félicité Sadou, regrettant au passage que la saison sportive de la majorité des athlètes, dont les clubs ne disposent pas des moyens adéquats, se termine dès la fin de l'exercice de cross.