Après deux prolongations de la garde à vue, le journaliste Khaled Drareni a été placé sous contrôle judiciaire tandis que les activistes Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont été placés sous mandat de dépôt, hier, par le juge d'instruction du tribunal de Sidi-M'hamed. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Arrêtés lors de la marche réprimée par les services de sécurité samedi dernier, ils sont poursuivis pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l'unité nationale ». Samir Belarbi retourne ainsi en prison un peu plus d'un mois après l'avoir quittée suite à son acquittement par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Hier, il a été reconduit à la prison d'El-Harrach après l'annonce de la décision du juge.Quant au journaliste Khaled Drareni, il a été placé sous contrôle judiciaire et accusé d'attroupement et atteinte à l'intégrité du territoire national. Après trois nuits de garde à vue, le journaliste a été accueilli à la sortie du tribunal par ses parents et plusieurs manifestants. Pour la troisième journée consécutive, des dizaines de journalistes ont tenu un rassemblement de soutien à leur confrère devant le tribunal, exigeant sa libération inconditionnelle. L'ancien policier Toufik Hassani, arrêté lors des manifestations du 55e vendredi à Alger, a été traduit en citation directe devant le juge du même tribunal. Les avocats ont rejoint le rassemblement devant le tribunal avec leurs robes noires, en signe de protestation contre les décisions de la justice, dénonçant les accusations non fondées à l'encontre des personnes concernées. K. A. Affaire Karim Tabbou Le verdict connu aujourd'hui Le verdict dans l'affaire du porte-parole de l'Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, sera rendu aujourd'hui par le juge du tribunal de Sidi-M'hamed. Poursuivi pour atteinte à l'unité nationale et atteinte au moral de l'armée, Tabbou, qui est incarcéré à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipasa, a rejeté ces accusations lors de son procès tenu le 4 mars. Sa défense a été assurée par un collectif de plusieurs dizaines d'avocats et le procès s'est déroulé dans un climat très tendu à l'intérieur comme à l'extérieur du tribunal. Le procureur avait requis une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200 000 DA. Karim A.