Le traitement des affaires de corruption bat son plein dans le pays. La journée d'hier a été particulièrement chargée au tribunal de Sidi-M'hamed où comparaissaient l'ancien patron de la DGSN, Abdelghani Hamel, et tous les membres de sa famille. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Ce procès s'est ouvert très tard, vers 13h30, en raison de la surcharge de travail des juges et procureurs qui ont dû au préalable traiter d'autres affaires, dans d'autres chambres. Parmi les personnalités poursuivies dans l'affaire Hamel, certaines n'ont pu être présentes. Abdelmalek Sellal, que l'on dit affaibli par son séjour carcéral, n'a pas été amené au tribunal. L'ancien Premier ministre a passé neuf jours à la cour d'Alger où il comparaissait en appel dans le procès de l'automobile et du financement occulte de la campagne pour le cinquième mandat avec Ouyahia, Mahdjoub Bedda, Youcef Yousfi et plusieurs hommes d'affaires. Il faut savoir également que l'ancien wali de Tipasa, Moussa Ghelaï, poursuivi lui aussi dans le dossier Hamel, est arrivé hier au tribunal de Sidi-M'hamed après avoir comparu dans la matinée auprès d'un juge de la Cour suprême pour d'autres affaires. Au moment où l'audience s'ouvrait enfin, une autre information de taille était communiquée à l'opinion : une série de dossiers impliquant d'anciens ministres venait de parvenir à la Cour suprême. Parmi les personnalités concernées se trouvent des noms encore jamais cités officiellement dans des communiqués de justice. Il s'agit de Houda Feraoun et Djamila Tamazirt, ex-ministres des Télécommunications et de l'Industrie, ainsi que Mustapha Rahiel, ancien ministre et directeur de cabinet de Abdelmalek Sellal. Toutes ces affaires surviennent au moment où d'autres procès importants doivent se dérouler dans les jours à venir. Celui de l'ancien chef de la Sûreté de wilaya d'Alger, Nordine Berrachdi, doit s'ouvrir à Blida le 18 mars prochain. Les semaines à venir seront probablement aussi intenses puisque, avons-nous appris auprès d'avocats, la majorité des personnes arrêtées depuis avril dernier dans le cadre de la lutte contre la corruption seront jugées avant la fin du mois de juin prochain. C'est dans ce cadre que le dossier ETRHB de Ali Haddad a été transmis dernièrement au tribunal d'Alger pour programmation. A. C.