Le ministère de la Santé a donné cette semaine de nouvelles instructions aux directeurs des établissements de santé. Dans sa nouvelle note, le département de Benbouzid a demandé à ce que toutes les activités de chirurgie en dehors des urgences soient interrompues. Les hôpitaux doivent se soumettre à une nouvelle organisation pour lutter contre le Covid-19 et les directeurs de santé ont été également instruits d'identifier les moyens du secteur libéral qui pourront être mobilisés en cas de besoin. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Alerte maximum au niveau des hôpitaux qui se préparent à recevoir un flux important de cas de contamination au coronavirus. Le directeur général des services de santé et de la réforme hospitalière vient de demander, dans une nouvelle note, à ce que l'ensemble des activités de chirurgie, en dehors des urgences, soient interrompues. «Une fois opérés les malades hospitalisés et déjà programmés, ne seront programmés ensuite que les malades qui poseront des risques de complications », a demandé la Direction générale des services de santé qui précise également que le personnel doit être disponible et éventuellement redéployé pour renforcer le dispositif de prise en charge de l'épidémie de coronavirus. Cependant, la même note recommande à ce que l'activité obstétrique soit maintenue avec son personnel. Ainsi, les directeurs des établissements ont été exhortés à différer toutes les activités à froid et à ne maintenir que les urgences « avérées et les malades hospitalisés déjà programmés ». Il a été aussi décidé de maintenir l'activité des services d'obstétrique et de mobiliser leurs personnels, de renforcer les équipes en ressources humaines (personnel médical, paramédical et de soutien), y compris par le recours au redéploiement et d'activer le module du plan Orsec relatif aux situations d'urgence extrême. Par ailleurs, au niveau des EPH et des daïras, le ministère de la Santé a demandé aux responsables de santé de prévoir le même dispositif avec un nombre plus réduit de lits et de prévoir le dispositif adéquat permettant la mobilisation d'un nombre suffisant de lits d'hospitalisation dédiés à la prise en charge des malades reçus dans ce cadre et ce, en fonction des disciplines et équipements. Les directeurs de santé sont également sommés d'identifier «l'ensemble des moyens du secteur libéral qui pourront être mobilisés en cas de besoin pour renforcer le dispositif de prise en charge des cas compliqués et sévères de l'épidémie Covid-19 en cas de besoin ». Ces derniers vont devoir recenser le nombre de lits de réanimation, le nombre d'équipements de réanimation et d'anesthésie réanimation, le nombre d'anesthésistes réanimateurs exerçant au niveau des établissements hospitaliers privés ou en cabinet et autre personnel de santé. « Afin d'augmenter les capacités de prise en charge des malades, je vous demande également de faire appel à tous les personnels médicaux et paramédicaux volontaires de votre wilaya pour renforcer les équipes qui activent sur le terrain au niveau des consultations, des services d'isolement et principalement au niveau des unités de réanimation », souligne la note du ministère qui demande également à ces responsables de transmettre leurs besoins en moyens de protection au ministère de la Santé pour programmer les approvisionnements. S. A.