Après des résultats jugés satisfaisants sur l'utilisation du traitement à base de chloroquine pour traiter les patients atteints au Covid-19, présentant des formes sévères, le ministère de la Santé vient de donner instruction d'élargir la prescription de ce traitement à tous les cas bénins confirmés positifs au Covid-19. Les professionnels de la santé ont déjà appelé à la généralisation du protocole à base de chloroquine à tous les sujets porteurs du virus à titre préventif pour limiter la propagation de l'infection. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le traitement à base de chloroquine semble donner de l'espoir pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. D'ailleurs, les premiers cas soumis au protocole à base de chloroquine ont déjà pu quitter les hôpitaux, suite à des résultats négatifs au Covid-19. C'est pourquoi, et sous les recommandations des scientifiques, le ministre de la Santé vient de décider d'élargir la prescription du traitement à la chloroquine, réservé jusque-là aux seuls cas présentant des formes sévères de la maladie, à tous les cas de Covid-19 confirmés même avec des signes bénins. Dans une note adressée cette semaine à l'ensemble des responsables des concernés, le ministère de la Santé a annoncé que «conformément aux recommandations des experts se basant sur l'état actuel des connaissances, il a été retenu d'élargir la prescription du traitement spécifique à tous les cas de Covid-19 confirmés. En plus de la prescription du traitement spécifique aux formes chez les sujets à risque, aux formes compliquées (pneumonie), et aux formes sévères, cette présente directive vient élargir cette prescription du traitement spécifique à tous les cas bénins confirmés ». La même directive explique que sont également éligibles à ce traitement spécifique les cas symptomatiques présentant des images spécifiques du Covid-19 à l'examen tomodensitométrique thoracique dont le premier test PCR est négatif ou non encore fait. Ce traitement spécifique, instruit-on, devra être prescrit en milieu hospitalier, dans les services assurant la prise en charge des patients atteints au Covid-19, assuré en l'absence de contre-indication, et après avoir pratiqué un ECG, conduit sous surveillance médicale. Le ministère de la Santé explique que « ce traitement spécifique fera appel aux médicaments suivants : hydroxychloroquine 200 mg à raison de 200 mg 3 fois par jour pendant 10 jours en association avec Azithromycine cp 500 mg à raison de 500 mg 2 fois par jour pendant cinq jours et le traitement alternatif fera appel au médicament Lopinavir/ Ritonavir un comprimé de 200/50 mg à raison de 2 comprimés 2 fois par jour en respectant les règles d'utilisation et ce, pendant cinq à sept jours». La directive, explique-t-on encore, « pour les formes bénignes et dès la régression de tous les symptômes, la poursuite du traitement en ambulatoire peut être envisagée par le médecin hospitalier soignant sous réserve d'un confinement strict à domicile et d'un contrôle régulier et tout effet indésirable doit être signalé au Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance conformément aux procédures établies». Par ailleurs, la prescription de ce protocole au profit des enfants n'est toujours pas autorisée. A rappeler qu'une fillette de neuf ans, atteinte au Covid-19, est décédée, ce lundi, à Ouargla. Il s'agit d'un premier décès d'un enfant enregistré en Algérie lié à cette épidémie. S. A.