Ce sont les deux principaux points débattus lors de la première réunion, mardi, du comité de travail de suivi de la crise induite par la pandémie de Covid-19. Comme prévu, la rencontre par visioconférence présidée par Kheireddine Zetchi a eu lieu mardi en début d'après-midi. Deux points étaient inscrits à l'ordre de ce rendez-vous qui a réuni, autour du président de la FAF, les représentants de la fédération, ceux de la LFP auxquels ont été associés des experts dans les questions administratives, financières, juridiques, organisationnelles et réglementaires. Il s'agit de deux aspects d'une absolue urgence, encore plus urgente que la discussion sur la reprise des compétitions laissée à l'appréciation des autorités sanitaires du pays comme souligné dans le communiqué qui annonçait la mise en place de ce comité de travail post-crise qui rappelait, en gros, les directives de la Fifa. D'abord, les salaires des joueurs que nombre de clubs, pour ne pas dire tous, comptent réduire suite à l'arrêt des championnats qui a eu pour premières conséquences la raréfaction des ressources de financement grandement impactées par la crise de coronavirus. Nombre de sponsors et les collectivités qui allouaient des budgets parfois colossaux à ces clubs dits professionnels ont décidé de suspendre leurs aides. Une intention, celle de réduire les salaires, que le comité de travail a conditionnée par la négociation que les deux parties (direction et joueurs) mèneront suivant les termes du contrat. Mieux, si conciliabule il y a, il devrait concerner la période non-travaillée, c'est-à-dire depuis l'arrêt des compétitions (championnat et/ou coupe) jusqu'à la déclaration de la reprise. La FAF, qui n'entend pas déroger aux recommandations de l'instance faîtière du football, actionnera, si besoin, l'arsenal juridique pour «punir» les clubs réfractaires à cette directive qui doit être notifiée dans des alinéas du contrat de chaque joueur en cours de validité. Le second point a, lui, trait au mouvement des joueurs lors de ce qui devait être la première période d'enregistrement généralement fixée entre juillet et août. Comme il relève de l'impossible que tous les championnats soient bouclés avant l'automne 2020, la Fifa a recommandé la prolongation exceptionnelle des contrats. Aussi bien les fins de contrats (juin-juillet) que ceux des footballeurs dont le bail est encore valable pour d'autres saisons. Sauf qu'un quiproquo pourrait surgir dans le traitement du second cas, à savoir cette catégorie d'employés et d'employeurs encore liés contractuellement. Ainsi, si les mois supplémentaires passés sous l'autorité du club actuel peuvent être déduits de la durée effective de la relation du travail, les clubs se sentiront lésés dans la mesure où ils n'auront pas bénéficié de l'effort du joueur durant l'intégralité de la durée du contrat. La FAF, comme la Fifa d'ailleurs, devra se pencher sur ce «détail» qui paraît infime mais dont les conséquences devront valoir aux uns et aux autres d'inévitables rounds devant les commissions de litiges. Le comité de veille mis en place par la FAF qui a demandé le report de la première période d'enregistrement jusqu'à ce que la saison 2019-2020 soit bouclée, aura du pain sur la planche. M. B.